Publié dans Economie

Tourisme - Les opérateurs aux abois

Publié le vendredi, 17 juillet 2020

Une perte allant jusqu’à 620 millions de dollars cette année. Le tourisme reste le secteur le plus touché des conséquences de la pandémie. Bien que l’Etat ait déjà pris des mesures économiques et fiscales, pour ne citer que les moratoires bancaires et le report des échéances fiscales jusqu’au 15 août, Johann Pless, président de la Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar (FHORM), demande encore une réponse sectorielle de plus en plus urgente et vitale.

En effet, les opérateurs ont vu leur chiffre d’affaires réduit de 90 % et le prolongement de l’état d’urgence sanitaire tue à petit feu leurs activités. A l’heure actuelle, ils n’ont plus de moyens financiers pour supporter les charges fixes comme les loyers et les impôts. Le président de la Confédération du tourisme à Madagascar, Patrice Raoull a même adressé une lettre au Président de la République et au ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie. « Plus de 40 000 salariés sont presque sans emploi et à la veille du chômage technique complet. De ce fait, afin de pouvoir continuer à payer les salaires de nos collaborateurs qui devront ainsi continuer à se nourrir, se soigner dignement et survivre jusqu’à la reprise de nos activités, nous nous remettons à votre haute bienveillance et vous sollicitons directement pour la filière tourisme l’annulation de la collecte de toutes les obligations fiscales, sans pénalité pour l’exercice 2020 et cela jusqu’à l’ouverture de l’espace aérien, la suspension de la collecte des charges sociales et patronales, la prise en charge du chômage technique pour trois mois, le prolongement de la durée de chômage technique au-delà de six mois, le gel des loyers pour trois mois », déclare-t-il dans un communiqué.

Le ministre de tutelle, Joël Randriamandranto, a pour sa part avancé la distribution des « Vatsy tsinjo » aux travailleurs du secteur jugé comme vulnérable, ainsi que la réalisation d’une campagne de communication pour promouvoir le tourisme local. Cependant, ces dispositions sont loin de suffire. Les opérateurs soutiennent que le secteur touristique sera le dernier à se relever face à la baisse des revenus des consommateurs. Le retour à la normale prendra entre 11 et 18 mois, c’est-à-dire vers la fin 2021.

Solange Heriniaina

 

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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