Publié dans Economie

Accords de pêche - Quatre points essentiels à aborder pour Madagascar

Publié le vendredi, 17 juillet 2020

Pour une pêche durable et équitable. Madagascar aurait dû renouveler ces accords de pêche avec l’Union Européenne au début de cette année. Toutefois, étant donné la situation, aucun changement n’a encore été évoqué par les deux parties. En attendant, une coalition d’associations écologistes et d’organisations de la société civile a présenté ses dix points prioritaires dans l’élaboration des Accords de partenariat de pêche durable (APPD). Toutefois, pour assurer un avenir durable pour ces accords de pêche, seulement quatre points essentiels doivent être mis en relief, à savoir la transparence, le respect des obligations européennes ainsi que l'amélioration des connaissances scientifiques et la révision des objectifs sur le soutien financier.

« Ces recommandations sont importantes pour Madagascar afin d’assurer que les accords futurs contribuent à une meilleure gouvernance des pêcheries à l’échelle nationale. De plus, elles devront également permettre aux communautés de pêcheurs d’également en bénéficier de manière concrète. Nous demandons que les mêmes principes soient appliqués non seulement sur tous les accords de pêche contractés par Madagascar mais également dans l’octroi des licences, et particulièrement pour les pays asiatiques », soutient Lovasoa Dresy, responsable des pêcheries au sein du Fonds mondial pour la nature (WWF). Effectivement, ces dernières années, les opérateurs en provenance d’Asie reçoivent des traitements de faveur. Et ce sont les communautés de pêcheurs qui en pâtissent le plus.

Application

Ces quatre points ont notamment été définis lors d’une rencontre dédiée aux accords de pêche entre l’Union européenne et les états côtiers de l’Afrique, d’est en ouest, organisée au mois de novembre 2019, et réunissant toutes les parties prenantes telles que Bird Life Europe & Asie centrale, la Coalition pour des accords de pêche équitables (CAPE) et le WWF, ainsi que des partenaires africains dont la Coalition nationale de plaidoyer environnemental (CNPE). L’idée étant de rendre ces accords véritablement équitables et durables. En tout cas, pour sa part, le WWF soutient déjà les communautés de pêcheurs de même que les organisations de la société civile. Ainsi, elles pourront participer davantage aux processus de prise de décision et promouvoir la mise en œuvre de ces recommandations. « Ces entités devraient notamment contribuer à l’amélioration de la gestion et la gouvernance de la filière à Madagascar, et ceci pour ne pas porter préjudice aux stocks, qu’il y ait plus d’équité, et que les bénéfices obtenues servent à améliorer la gestion même de ces ressources », renforce Rémi Ratsimbazafy, expert en biodiversité marine au WWF.

Aujourd’hui, les menaces pesant sur nos ressources halieutiques se multiplient de plus en plus. La mise en place d’un mode de gestion équitable et durable est ainsi très attendue.

Rova Randria

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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