Publié dans Economie

Taux de croissance économique - Le secteur privé craint une diminution jusqu’à -3%

Publié le vendredi, 07 août 2020


Une catastrophe sanitaire doublée d’une catastrophe économique. La baisse considérable de la productivité du secteur privé impacte grandement la croissance économique à Madagascar. Cela se traduit par différents indicateurs comme la diminution des recettes fiscales, l’effectif des personnes envoyées au chômage technique, la réduction de la valeur des exportations et bien d’autres encore. Au vu de la situation actuelle et le prolongement de l’état d’urgence sanitaire, le président du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), Thierry Rajaona craint un coup d’arrêt brutal. Selon ses dires, le taux de croissance économique pourrait descendre jusqu’à -3% s’il était initialement prévu à 1%. « Le secteur privé en général souffre des impacts de la pandémie. Le transport et le tourisme sont touchés à 100 %. Des opérateurs dans le domaine se trouvent actuellement en faillite. Les exportations des entreprises franches, de leur côté, diminuent à cause de la faiblesse de la demande au niveau mondial. Il n’y a pas que le secteur des huiles essentielles qui ont bénéficié de cette crise sanitaire. Si le Gouvernement veut vraiment atteindre un taux de croissance économique de 1 % cette année, il faut renforcer le soutien au secteur privé sinon ce taux de croissance arriverait jusqu’à -3 % », avance Thierry Rajaona, hier. A noter que le Fonds monétaire International (FMI) a déjà supposé l’arrivée d’un tel scénario dans notre pays.
Mais l’enjeu réside surtout au niveau du redressement économique vu que Madagascar se trouvait déjà dans une situation précaire bien avant l’arrivée de cette pandémie. Le chiffre d’affaires de 90 % des entreprises privées s’est réduit tandis que 46 % d’entre elles ont mis la clé sous la porte. Le président du GEM a notamment évoqué l’allègement des mesures de restriction dans le but de rallonger les heures de travail et maintenir l’emploi. Il a également soutenu l’augmentation de l’enveloppe du financement à l’endroit des petites et moyennes entreprises (PME).
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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