Publié dans Economie

Perspective économique pour 2021 - Un taux de croissance de 4,1 %

Publié le jeudi, 13 août 2020


Une trajectoire montante. Le ministère de l’Economie et des Finances prépare en ce moment le projet de loi de Finances initiale 2021 (LFI). Le ministre de tutelle, Richard Randriamandrato a partagé, mercredi dernier, les perspectives économiques pour l’année prochaine durant le Conseil des ministres. Bien que le taux de croissance économique soit tablé à 0,8% cette année s’il était initialement prévu à 5%, le Gouvernement ambitionne une croissance encourageante de 4,1% l’année prochaine. Cette prévision est soutenue par le plan de relance anticipé par l’Etat, outre les mesures de riposte contre la pandémie. Le célèbre « Plan Marshall » apportera une bouffée d’oxygène et un effet d’entrainement sur les autres secteurs. Grâce aux projets d’infrastructure, la reprise se fait sentir avec une hausse de 6,5% soit de l’ordre de 22,6% du taux d’investissement public. La publication de ces objectifs encourage la population mais également les opérateurs économiques. « Notre activité dépend de la conjoncture économique dans le pays. Nous avons rencontré beaucoup de difficultés cette année. Le chiffre d’affaires est réduit à 50%. J’avais peur que l’économie de Madagascar ait du mal à redémarrer mais ces prévisions m’encouragent à investir davantage dans mon entreprise. Je commence d’ailleurs à réorganiser toutes mes activités étant donné qu’on se dirige vers la reprise. Je reprends contact avec mes clients et recherche des opportunités d’affaires », se réjouit un entrepreneur.

Reprise dans tous les secteurs

Tous les secteurs de l’économie notamment primaire, secondaire ou tertiaire contribueront à cette croissance. Le domaine de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche étant légèrement touché par les conséquences de la pandémie, les perspectives sont optimistes mais restent moindres. Le taux passera de 3,5% à 4%. Quant au secteur secondaire, représenté par les industries, qui était parmi le plus affaibli par les conséquences de la pandémie, la croissance estimée s’élève à 4,1% en 2021 si elle s’élevait à 1,3% cette année. Il faut dire que les industriels ont rencontré une grande perturbation des échanges internationaux que ce soit en matière d’exportation ou d’approvisionnement en matière première principalement en Chine. Toutefois, les pays importateurs procèdent petit à petit au déconfinement en ce moment. Les entreprises franches, par exemple, reçoivent de nouveau des commandes. Le Gouvernement aidera aussi le secteur à remonter la pente pour les années à venir à travers la promotion de la production locale. Enfin, le secteur tertiaire comme les branches  hôtel et restaurant, transport, commerce, Bâtiment et travaux publics (BTP) connaissent une reprise à hauteur de 3,9% si elle était révisée à -0,8%. La réouverture du tourisme à Nosy Be au mois d’octobre apporte déjà une lueur d’espoir aux opérateurs touristiques.
Solange Heriniaina



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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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