Publié dans Economie

Evaluation de la politique de développement en Afrique - Madagascar en stagnation

Publié le dimanche, 16 août 2020

Au même niveau qu’en 2017. La Banque mondiale a publié la semaine dernière le rapport de l’Evaluation des politiques et institutions nationales (CPIA) 2019 pour l’Afrique. L’étude couvre la période de janvier à décembre 2018. D’après le document, la note de Madagascar stagne. On a obtenu une note de 3,3 sur 6 conformément au précédent rapport. Même si le résultat de l’évaluation du pays semble dépasser légèrement la moyenne, cette note masque une divergence significative dans les performances d’un domaine politique à un autre. Ce rapport de la CPIA montre que notre pays reste performant en matière de gestion économique avec une note de 3,7 sur 6.

Cela inclut les politiques monétaires et de change, la politique budgétaire ainsi que la gestion de la dette. Toutefois, des efforts importants sont nécessaires concernant la gestion et l’institution du secteur public. Cet aspect reste le moins performant  avec une note de 2,8 sur 6. « Les politiques et les institutions de gouvernance n’ont montré aucune tendance à la hausse. L’état de droit, la redevabilité et la transparence, ainsi que la qualité de l’administration publique sont restés des faiblesses majeures qui empêchent l’utilisation efficace des ressources publiques dans la Région », explique le document.

Dans son rapport, l’institution de Bretton Woods souligne l’importance de la mobilisation des recettes fiscales pour soutenir le développement économique d’un pays. Pour Madagascar, le taux de pression fiscale s’élève à 8% si la moyenne en Afrique se situe à 15%. « La suppression des exonérations fiscales et l’amélioration de l’efficacité des systèmes fiscaux actuels pourraient générer davantage de revenus pour les pays, lesquels pourraient ainsi financer les investissements dans le capital humain et les infrastructures et assurer la viabilité de leurs dettes. Il demeure crucial de faire respecter la loi, ce qui peut protéger efficacement les droits de propriété, de renforcer les mécanismes de responsabilisation et de transparence et de lutter vigoureusement contre la corruption », propose la Banque mondiale comme solution. A l’heure actuelle, 78% de la population vit encore en dessous du seuil de la pauvreté avec moins de 1,90 dollars par jour.

Solange Heriniaina

 

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Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

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