Publié dans Economie

Erosion côtière - La construction des murs de protection à Manakara initiée par le Président de la République

Publié le dimanche, 11 octobre 2020

250 mètres. Telle est la longueur totale des murs construits dans la Région de Vatovavy Fitovinany afin d’atténuer les impacts de l’érosion côtière. En effet, cette Région avec celle de Boeny, de Menabe ainsi que d’Atsinanana figure parmi les zones côtières prioritaires, identifiées par le Programme d’action national d’adaptation au changement climatique à Madagascar (PANA) étant donné qu’elles sont les Régions les plus exposées au risque de l’érosion côtière dans le pays. Deux murs de protection seront alors construits à Vatovavy Fitovinany.

Le premier, d’une longueur de 200 mètres et fait en béton, sera érigé à Manakara Be. Le Président de la République, Andry Rajoelina, a même procédé à la pose de la première pierre, en fin de semaine avec le ministre de l’Environnement et du Développement durable. Quant au second, d’une longueur de 50 mètres, il se situera à Ampilao. « Ce sera un mur de protection de berge en maçonnerie de moellons reposant sur de semelle en béton.. Dans tous les cas, un remblayage de sable pour le rechargement de la plage sera exécuté au niveau des 2 infrastructures », précise un responsable au niveau du ministère de l’Environnement et du Développement durable.

Les zones côtières malagasy sont en effet aujourd’hui menacées. « Ce phénomène se manifeste aussi par l’augmentation du niveau de la mer, entraînant une érosion côtière et une intrusion d’eau salée ; mais aussi le recul des lignes de côte et le blanchissement des coraux. Vu la situation, l’érosion côtière risque notamment d’engloutir près de 225 mètres de ces zones en 2100 », explique le Bureau national de coordination des changements climatiques / réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation forestière (BN-CCCREDD+), en charge de l’exécution du projet. En 1997, les experts ont estimé le recul des côtes de Madagascar entre 5,71 et 6,54 mètres. Mais en plus de 20 ans, ces chiffres ont probablement évolué, surtout que les impacts du changement climatique s’intensifient au fil des années, plus particulièrement avec la dégradation des zones forestières.

Financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à travers le Fonds pour les pays les moins avancés (FPMA), ce projet permettra ainsi de réduire la vulnérabilité des zones côtières face aux variabilités et aux changements climatiques. Il a été approuvé par le FEM en juillet 2014. Sa mise en œuvre a débuté en novembre 2014, pour une clôture théorique en novembre 2019. Mais suite à une extension sans implication budgétaire, la date de clôture attendue est reportée en août 2021. Les interventions ont alors été étendues.  

Rova Randria 

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Evêques de Madagascar - Mise en garde contre la vengeance et la violence
  • Infrastructures de la JIRAMA - Plusieurs sites stratégiques sous haute surveillance
  • Affaire SMGD-CNAPS - 11 personnes présentées au PAC
  • Affaire CNaPS – SMDG - L’ancien DG Rakotondraibe Mamy sort de son silence
  • Epouse de Naina Andriantsitohaina - Des activistes dénoncent sa garde à vue
  • Collectivités territoriales - Les maires de Madagascar unis contre les actes d’intimidation
  • Actu-brèves
  • Enquête de Claudia Andriantsitohaina - L’Observatoire Mahitsy Fijery interpelle sur le respect des droits humains
  • Commune urbaine d’Antananarivo - Naina Andriantsitohaina n’est pas la SMGD

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Traque aveugle
    Attention, danger particulier ! Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, a lancé une initiative prenant l’allure d’une véritable déclaration de guerre contre l’impunité ! Quelle bonne volonté d’assainir la gestion des affaires du pays ! Quelle louable initiative afin de mettre sur les rails la bonne gouvernance ! Nous-mêmes, à travers la colonne éditoriale du journal durant ces 10 ans qu’on est là, nous n’avions de cesse de tirer la sonnette d’alarme à l’intention des tenants du pouvoir à combattre sans fioritures contre les dérives de la mauvaise gouvernance notamment celles liées à l’impunité renforçant l’emprise de la corruption. Le Chef de l’Etat, de l’époque, Rajoelina Nirina, a donné des instructions fermes mais les ordres et les consignes se perdent et s’effondrent dans les dédales de l’administration et cela en « vertu » de la loi de l’indifférence et de la gabegie. En somme, le locataire de…

A bout portant

AutoDiff