Publié dans Editorial

Date historique !

Publié le dimanche, 17 août 2025

Ce jour, la date du 18 août 2025, est à inscrire en noir sur une pierre blanche dans les annales de la Grande île et celle de l’Afrique australe. En fait, à la date d’aujourd’hui, Madagasikara accède à la présidence de la Communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA), Southern African Development Communauty (SADC), pour un mandat de un an. Le Président malagasy Rajoelina Andry Nirina, au nom de l’Etat et du peuple malagasy, prend en main pour douze mois la destinée du développement de la Communauté de la sous-région australe de l’Afrique.

 

Entendons-nous d’abord que la SADC n’est pas une superstructure gouvernementale appelée à suppléer le Gouvernement d’un Etat membre, loin s’en faut ! Elle reste une structure sous régionale de promotion et de facilitation des initiatives et des efforts visant le développement de l’Afrique australe. A ce titre, la SADC n’est appelée à entrer ni à s’ingérer dans les affaires propres de chaque Etat membre. Toutefois, en sa qualité d’Organisation sous régionale, la SADC peut être appelée à une mission d’intervention mandatée par l’ONU dans le cadre des services de bons offices dans le règlement des conflits entre deux Etats membres ou pour offrir l’opportunité de négociation dans un conflit interne qui déchire les acteurs politiques d’un Etat membre, toujours mandatée par l’ONU, la seule organisation supranationale reconnue et acceptée de tous. La mission principale de l’Organisation des Nations unies étant ancrée sur le maintien de la paix dans le monde afin que les atrocités et crimes inhumains de la Grande guerre ne se reprennent plus, « Plus jamais de ça ! » s’étaient écriés les pères fondateurs de l’ONU en 1945. L’Union africaine, à travers ses organisations sous régionales assiste l’ONU dans sa mission. 

Créée le 17 août 1992 à Windhoek (Botswana), soit exactement 33 ans plus une journée à la date d’aujourd’hui, par le traité fondateur signé des 9 pays dont le Zimbabwe, le Mozambique, l’Angola, la Tanzanie, le Botswana, la Zambie,  le Malawi, l’Eswatini et le Lesotho, pays anciennement membres de la SADCC, Conférence de coordination de développement de l’Afrique australe, la SADC reste fidèle à sa mission. Un détail à souligner, la mutation de la SADCC en SADC fut dictée par le changement majeur en Afrique australe du fait que l’apartheid s’achemine vers un point de non- retour, la fin du régime de la ségrégation raciale en Afrique du Sud. Madagasikara rejoindra la Communauté la même année (1992) et l’Afrique du Sud deux ans après, en 1994, juste après la fin de l’apartheid. La création de la SADC vise à promouvoir le développement économique des pays membres et la paix au sein de la Communauté.

Ce jour 18 août 2025, Rajoelina Andry Nirina, Président de la République de Madagasikara, prendra les rênes de la SADC. Une date historique marquant en lettre d’or une étape cruciale et définitive de l’intégration de la Grande île au sein de la Communauté internationale. La Communauté de l’Afrique australe ambitionne de promouvoir le développement économique de la sous-région. La lutte politique pour la libération de l’Afrique étant achevée, du moins dans l’ensemble du continent, il va falloir réorienter la bataille vers le redressement de l’économie. Un défi de titan où chaque Etat, vu l’immensité des objectifs, a intérêt à se donner la main.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • In extremis !
    L’Allée des baobabs échappe in extremis au ravage destructif du feu ! Des feux de brousse d’une terrible intensité se déchainaient autour du site de la légendaire « Allée des baobabs », un joyau du patrimoine national. Un haut lieu du tourisme national qui attire des visiteurs sinon des touristes du monde entier. Selon les informations émanant des responsables locaux, le site a pu être sauvé au dernier moment. Pour tous les circuits touristiques vers l’ouest dans le Menabe, la visite de l’Allée des baobabs est incontournable, un passage obligé, de préférence vers la fin de la journée pour assister un magnifique coucher de soleil entre les baobabs. En effet, un endroit très prisé par les touristes fortunés. C’est inconcevable de voir un jour l’Allée des baobabs … calcinée ! La protection et la sauvegarde de nos patrimoines à valeur ajoutée touristique doit faire l’objet des traitements particuliers. La communauté…

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