« Comme lors de la campagne de vanille, le ministère renforce le contrôle des opérateurs. Nous sommes exigeants en matière de magasin de stockage afin de préserver la qualité de l’épice. Il faut que le girofle ait son propre magasin sans se mélanger aux autres produits. Des agents habilités du ministère effectueront des visites dans les lieux de stockage ou de préparation pour les exportateurs désireux d’obtenir leur agrément. Par ailleurs, nous vérifierons également l’historique des opérateurs pour que des experts dans le domaine s’y exercent et non une personne qui change de métier à chaque saison », explique Irina Ramalanjaona, directrice de communication auprès du ministère de tutelle.
Rappelons que l’année dernière, vingt-cinq opérateurs ont reçu leur agrément. Outre les clous de girofle, les huiles essentielles gagnent également du terrain, surtout en cette période de pandémie. Le pays produit généralement entre 12 000 à 16 000 tonnes de girofle par an. La Région d’Analanjirofo reste le premier producteur de cette épice et approvisionne 70 % du marché. La Région du Sud-est s’attèle plutôt à la production d’huiles essentielles. A Manakara, les feuilles de girofle représentent une source de revenu supplémentaire aux paysans et se négocient à 150 ariary le kilo. Par ailleurs, le kilo des clous de girofle est vendu à 15 000 ariary.
Quoi qu’il en soit, comme lors des précédentes campagnes, les autorités vérifient toujours la situation administrative et fiscale des opérateurs ainsi que le rapatriement effectif des devises.
Solange Heriniaina