Publié dans Economie

Dépréciation de l’ariary - Une inflation en perspective

Publié le mercredi, 28 octobre 2020


L’euro à 4 640 ariary et le dollar à 3 951 ariary. La monnaie malagasy continue de chuter sur le Marché interbancaire de devises (MID). Des commerçants à Behoririka affichent déjà devant leur boutique une hausse de prix de leurs produits à compter du mois de novembre. D’après les explications reçues, la dépréciation de l’ariary en serait la cause principale. Les stocks durant le confinement étant déjà épuisés, les opérateurs commencent à attendre de nouveaux arrivages depuis la deuxième quinzaine de ce mois. Outre les marchandises en général, cette montée en flèche du prix touche également les produits pharmaceutiques. « Une plaquette de vitamine C que j’achetais à 1 500 ariary pendant le confinement coûte désormais 2000 ariary », témoigne Rasoa.
Même si cette augmentation s’avère inévitable, elle ne doit pas être exagérée vu que la majorité des transactions est réglée en dollar et non en euro. L’ariary s’est déprécié de 3,9 % par rapport au billet vert américain et de 11 % par rapport à l’euro.
Afin de remédier rapidement à cette situation, l’économiste Hugues Rajohnson suggère la réouverture des frontières aériennes. « C’est la solution immédiate pour relancer l’économie. Un touriste dépense en moyenne jusqu’à 600 dollars par jour. Ce montant concerne toutes ses dépenses que ce soit les billets d’avion, l’hébergement, les déplacements. Les avions paient également un droit d’accostage du sol, ce qui pourrait être une source de devises pour le pays. Il ne faut pas non plus oublier que des opérateurs malagasy se déplacent à l’extérieur pour assister à des foires ou des événements internationaux. Donc, au stade où nous nous trouvons actuellement, un prolongement de la fermeture des frontières aériennes ne devrait plus être envisagé. Le Gouvernement doit seulement renforcer les mesures sanitaires », avance-t-il. Notons que 56 % des touristes effectuent une escale dans la Capitale avant de rejoindre d’autres Régions. Quoi qu’il en soit, le rééquilibre de la balance commerciale figure parmi les recommandations, notamment la limitation des produits importés.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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