Publié dans Economie

Gouverneur de la « Banky Foiben’i Madagasikara » - « L'inflation maîtrisée »

Publié le mercredi, 04 novembre 2020

« On ne va pas dépasser le taux d'inflation de 6 % jusqu'à la fin de l'année ». Tels sont les mots du gouverneur de la « Banky Foiben'i Madagasikara » (BFM), Henri Rabarijohn, hier, lors d'une conférence de presse à Antaninarenina. Il faut dire que la perception de la dépréciation continue de l'ariary a changé le comportement des commerçants durant les derniers mois. Certains affichent même une augmentation de prix de leurs produits. Mais le gouverneur a mis les points sur le « i » durant son discours. « A la fin du mois de septembre 2020, la variation de l'indice de prix à la consommation, en glissement annuel, a été de 4,3 % contre 5,3 % à la même date de 2019. Le prix des carburants est resté stable, ce qui implique que le coût de transport des opérateurs demeure inchangé.

Nous n'avons pas non plus subi une pénurie de devises qui pourrait faire chuter l'ariary. Au contraire, les réserves de change de la BFM ont crû, ce qui permet d’assurer six mois d’importation contre 4,2 mois à la fin de 2019. Une hausse éventuelle des prix sur le marché est une initiative pure et simple des spéculateurs. L'inflation est maîtrisée à Madagascar », déclare-t-il.

Concernant la dépréciation continue de l'ariary, la situation est inévitable et frappe tous les pays du monde utilisant le dollar. « Le cas de Madagascar est loin d'être isolé. Depuis le début de l’année, le dollar s’est déprécié de 5 % par rapport à l’euro. La valeur du billet vert américain a donc chuté en ce sens par rapport aux autres monnaies. Pour le cas de notre pays, cette dévaluation est de l’ordre de 8 % jusqu’en octobre. Elle s’élève à 9 % pour Maurice, 16 % pour l’Afrique du Sud et de 45 % pour la Zambie. Sur ce, l’ariary se trouve encore dans la moyenne. Il n’y a donc aucune raison d’augmenter le prix étant donné que 64 % des échanges sont réglés en dollar et non en euro », poursuit le gouverneur. 

A noter que sur le marché interbancaire de devises, une revalorisation de l’ariary a été constatée depuis la fin du mois d’octobre. L’euro s’achète désormais à 4 558 ariary s’il valait 4 650 ariary il y a une semaine, tandis que le dollar s’échange à 3 900 ariary s’il coûtait 3 950 ariary durant la même période.

Solange Heriniaina 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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