Publié dans Economie

Impôt sur les revenus salariaux et assimilés - Les bas salaires favorisés

Publié le mercredi, 18 novembre 2020

Progressif. Le Gouvernement ajuste actuellement le barème de l’Impôt sur les revenus salariaux et assimilés (IRSA) en fonction de l’argent perçu. Il s’agit d’une nouvelle disposition prise dans le projet de loi de Finances initiale (LFI) 2021. Si auparavant, les employés touchant plus de 350 000 ariary doivent verser 20 % de leur revenu au fisc, le ministère de l’Economie et des Finances - à travers la Direction générale des Impôts - a procédé à une modification de la modalité du calcul. Par conséquent, les bas salaires sont désormais favorisés.

Ainsi, ceux qui percoivent moins de 350 000 ariary restent exonérés de l’IRSA. Par ailleurs, ceux dont la tranche de revenu est comprise entre 350 001 et 400 000 ariary versent 5 % de leur salaire, 10 % pour ceux qui percoivent entre 400 001 et 500 000 ariary et  15 % pour ceux qui touchent entre 500 001 à 600 000 ariary. Le montant à payer reste le même pour la tranche supérieure à 600 000 ariary.

D’après les explications, cette nouvelle modalité de calcul a été prise afin d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés suite à la crise sanitaire. Cela permet en même temps de soutenir les entreprises car les ménages disposent désormais de plus d’argent alloué à la consommation. « L’achat d’un bien apporte une valeur ajoutée à une entreprise. C’est la raison pour laquelle on encourage actuellement la consommation des produits locaux afin de faire vivre les entreprises nationales et les employés qui y travaillent », ajoute Georges, un entrepreneur. Malgré cet allègement, la nouvelle mesure entraîne tout de même une perte fiscale à hauteur de 29 milliards d’ariary dans la caisse de l’Etat.  

Il faut noter qu’à Madagascar, le niveau de revenu déjà faible des ménages a encore diminué en raison des chômages techniques et de la baisse du volume des exportations. Comme en témoigne le produit intérieur brut (PIB) par habitant, le revenu annuel moyen des habitants est passé de 537 dollars en 2019, à 503 dollars en 2020. Cet indicateur sera projeté à 530 dollars pour l’année à venir. Selon la Banque mondiale, le taux de pauvreté en Afrique aurait augmenté de 2 % en 2020. Et en milieu urbain, 10 % de la population seraient classés parmi les nouveaux pauvres.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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