6 millions de litres de production annuelle d’ici trois ans. Le programme national d’entrepreneuriat baptisé « Fihariana », en collaboration avec FIFAMANOR et SOCOLAIT, développe la filière lait à Madagascar. Les trois parties ont lancé hier à Andranomanelatra, Antsirabe, le projet FANORO ou « Fanatsarana ny ombivavy be ronono ». En effet, la production laitière actuelle n’arrive pas encore à combler tous les besoins de la population. En termes de statistiques, la quantité de production se chiffre encore à trois millions de litres par an dans la Région de Vakinankaratra. Un Malagasy consomme en moyenne 2,8 litres de lait par an, alors que les Mauriciens en consomment annuellement jusqu’à 30 litres par habitant.
C’est pour cette raison que le Gouvernement améliore le rendement des éleveurs pour doubler la production annuelle. « Nous sommes encore au stade de 3 millions de litres de production par an. Dans cette première étape, ce seront donc 3 000 éleveurs indépendants et inclus dans des chaînes de valeur qui sont ciblés. Une production de 6 000 000 de litres est attendue grâce à ces actions pour l’amélioration de la filière, et cela à travers le renforcement des stations d’insémination artificielle existantes, l’équipement des techniciens et la formation des éleveurs. La vision commune aux trois entités est d’appuyer l’amélioration des conditions de vie des éleveurs, tout en assurant un approvisionnement continu de lait sur le marché national. L’entreprise SOCOLAIT s’assurera de l’accompagnement des éleveurs déjà sous contrats avec elle, tandis que le programme Fihariana leur offre des financements pour développer leur activité », explique Lucien Ranarivelo, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.
Dans un premier temps, les actions du projet FANORO se concentreront sur Vakinankaratra et Analamanga qui représentent les Régions pilotes. L’expansion du projet sur les autres Régions est déjà programmée dans un futur proche. A cet effet, les éléveurs vont procéder à l’insémination artificelle sur 3 000 vaches dont 1 000 d’entre elles durant la première année afin de donner naissance et d’améliorer davantage la race. « On ambitionne deux tiers du taux de réussite de l’insémination artificielle, c’est-à-dire qu’au moins 2 000 vaches vont donner naissance et développer davantage la filière. A noter que les vaches norvégiennes donnent 20 litres de lait par jour, alors que celles de race malagasy se limitent encore à 5 litres de production journalière », poursuit le ministre de tutelle.
Solange Heriniaina