Publié dans Economie

Risque de surendettement - Madagascar passe d’un niveau faible à modéré

Publié le lundi, 11 janvier 2021

Une progression de 1 558 millions de dollars dont 673 millions venant des financements extérieurs contractés durant le coronavirus. La dette publique passe de 4 914,07 millions de dollars en 2019, soit 34,79 % du Produit intérieur brut (PIB) à 6 477,26 millions dollars, soit 45,34 % du PIB en 2020. Le rapport sur la viabilité de la dette publiée par le Trésor public indique que le risque de surendettement de la Grande île entre désormais dans la catégorie « modéré » car la dette dépasse désormais 40 % du PIB. Alors que notre pays était classé dans le risque de surendettement faible auparavant. Il faut savoir que notre dette représentait entre 30 à 40 % du PIB il y a deux ans. « Ce passage à un niveau de risque de surendettement extérieur et public "modéré" résulte de plusieurs facteurs, notamment de la baisse du PIB et des exportations suite aux impacts de la crise sanitaire sur l’économie nationale et  mondiale, ainsi que de la diminution des recettes durant la pandémie de Covid-19, obligeant l’Etat à faire recours à l’endettement non-concessionnel pour faire face à cette crise sanitaire et assurer le redressement économique post-crise », explique le rapport.
Moratoire du G20
La suspension du paiement du service de la dette au titre de l’Initiative G20 n’a pas eu de répercussion dans la gestion des finances publiques, vu que les charges de la dette restent inchangées. En effet, ladite initiative n’est pas une annulation ou un effacement de la dette comme c’est le cas de l’Initiative pour les Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE) ou l’Initiative d’Allègement de la Dette Multilatérale (IADM), mais un moratoire donné par les pays du G20 qui consiste en un report des dates d’échéance du paiement du service de la dette. Ainsi, le calendrier de remboursement des services de la dette a été gardé tel qu’il a été prescrit dans l’accord de financement.
Recommandation
Afin de s’assurer que Madagascar ne passe à un risque de surendettement « élevé », c’est-à-dire dépassant 50 % du PIB, le Trésor public a apporté des recommandations dans le document. « Il faudra poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles visant à soutenir la croissance économique, à élargir la base des exportations, à améliorer le climat des affaires afin qu’il y ait une augmentation des recettes de l’Etat, à mieux évaluer et gérer les risques budgétaires liés aux passifs contingents, notamment ceux découlant de la situation financière de la JIRAMA et de la compagnie Air Madagascar », note le document.
Recueillis par Solange Heriniaina

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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