Publié dans Economie

Protection d’« Atiala Atsinanana » - Un revenu carbone à hauteur de 50 millions de dollars au profit de l’Etat

Publié le jeudi, 04 février 2021

 Une rémunération de la protection de l’environnement. Baomiavotse Vahinala Raharinirina, ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Richard Randriamandrato ministre de l’Economie et des Finances ainsi que Marie-Chantal Uwanyiligira, représentante permanente de la Banque mondiale à Madagascar ont signé, hier, l’accord de paiement pour la réduction d’émission à « Atiala Atsinanana ». La cérémonie s’est tenue au Carlton Anosy.

 

Dans le cadre de cette convention, le Gouvernement s’engage à une réduction des émissions de dioxyde de carbone de 10 millions de tonnes sur le site. En contrepartie, le Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FPCF), un groupe géré par la Banque mondiale, achètera les carbones. L’atteinte du contrat générera un revenu à hauteur de 50 millions de dollars sur cinq ans. Il s’agit du premier programme impliquant totalement l’Etat. « Nous avons simplement mené des projets pilotes au cours des dernières années. Ce sont plutôt les organisations non gouvernementales qui ont vendu les carbones aux pays industrialisés. Mais cette fois-ci, le Gouvernement entre en action à travers un programme juridictionnel. Le revenu sera versé directement dans le compte du Trésor public à condition que le contrat de la protection de l’environnement soit atteint. Un financement important et pérenne, permettant d’assurer la gestion durable des ressources forestières et le développement économique du pays» explique Ravelomanana Lovakanto, directeur du Bureau national des changements climatiques et de la REDD+ (BNCCREDD+), contactée au téléphone.

6 235 200 ha

D’après le ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD), la zone « Atiala Atsinanana » est une vaste région qui compte 40 bassins versants primaires et s’étend sur un territoire totalisant près de 6 235 200 ha. Elle représente ainsi près de 30% de la couverture forestière nationale et joue un rôle fondamental dans l’économie et le développement, notamment en termes de services environnementaux apportés aux populations rurales qui dépendent d’elles. Le site a un potentiel élevé de reboisement et de restauration des paysages forestiers, ce qui devrait considérablement favoriser le renforcement des stocks de carbone, ainsi que l’amélioration des services écosystémiques. Cela passe par l’amélioration de la gestion des zones forestières, l’optimisation des systèmes de production et infrastructures agricoles et d’élevage, la promotion d’énergie respectueuse des ressources forestières ainsi que la promotion du reboisement et la restauration des surfaces forestières dégradées. A noter qu’une partie du revenu sera versée à la communauté locale. 10% de la population malagasy répartie dans 177 Communes en sont les bénéficiaires. Le BNCCREDD+ coordonnera le programme et ses initiatives.

Recueillis par Solange Heriniaina

 

Fil infos

  • Rasata Rafaravavitafika - De directrice au MAE à présidente du Conseil des ministres de la SADC
  • Présidence de la FJKM - Cinq grands pasteurs sollicités
  • Opportunités - Les entrepreneurs prêts à conquérir le marché de la SADC  
  • Conseil des ministres de la SADC - Madagascar prend la relève 
  • Lova Hasinirina Ranoromaro - « Les relations avec les Etats-Unis non affectées par l’affaire des Boeing 777»
  • Ravalomanana et Rajaonarimampianina - Alliance pour des causes antipatriotiques !
  • Sommet de la SADC à Madagascar - Appui unanime des pays d’Afrique australe
  • 23èmes édition Journées de cancérologie de Madagascar - La Polyclinique Ilafy réaffirme son engagement
  • Grand synode de la FJKM - L’élection du futur président en ligne de mire
  • Esport double mixte - Madagascar décroche l’or

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Premier jalon
    La réunion du Conseil des ministres de la communauté des Etats de l’Afrique australe s’est ouverte hier mardi 12 août. Une assise dirigée, selon l’usage au sein de la SADC, par le ministre des Affaires étrangères du pays hôte. A partir de cette date, Madagasikara prend en main la destinée politique et économique de la SADC. Soulignons que l’organisation sous régionale n’est pas un super Gouvernement qui supplante le Gouvernement de chaque Etat membre, négatif ! Chaque pays membre est souverain dans la gestion des affaires internes et externes de son pays. La SADC n’est jamais appelée à survoler la souveraineté de chaque Etat dans le rôle et la responsabilité à gérer la cuisine interne de ses affaires. Aucune ingérence de quelque forme que ce soit n’est pas de mise ! Toutefois, la SADC, une structure sous régionale reconnue par la Communauté internationale représentée par l’Organisation des Nations unies, a…

A bout portant

AutoDiff