Publié dans Editorial

Premier jalon

Publié le mardi, 12 août 2025

La réunion du Conseil des ministres de la communauté des Etats de l’Afrique australe s’est ouverte hier mardi 12 août. Une assise dirigée, selon l’usage au sein de la SADC, par le ministre des Affaires étrangères du pays hôte. A partir de cette date, Madagasikara prend en main la destinée politique et économique de la SADC. Soulignons que l’organisation sous régionale n’est pas un super Gouvernement qui supplante le Gouvernement de chaque Etat membre, négatif ! Chaque pays membre est souverain dans la gestion des affaires internes et externes de son pays. La SADC n’est jamais appelée à survoler la souveraineté de chaque Etat dans le rôle et la responsabilité à gérer la cuisine interne de ses affaires. Aucune ingérence de quelque forme que ce soit n’est pas de mise !

Toutefois, la SADC, une structure sous régionale reconnue par la Communauté internationale représentée par l’Organisation des Nations unies, a pour mission de veiller à la concordance régionale sur le plan politique et au développement économique de la Communauté. A ce titre, la SADC, elle pourra être amenée à proposer sa médiation en cas de conflit parfois militaire entre deux  Etats membres ou plus qui risque de menacer l’intégrité morale et politique et aussi pour régler les différends internes entre protagonistes inconciliables au sein d’un Etat membre et surtout si lequel conflit menace les intérêts majeurs des civils. Les actions de la SADC sont cautionnées par les Nations unies. Elle, la SADC, peut donc dépêcher un négociateur officiel pour ramener les protagonistes au dialogue, sur la table de négociation. Lequel négociateur respectera formellement le caractère inclusif de la démarche. En 2009, lors de la crise politique mettant aux prises le Chef de l’Etat Ravalomanana Marc renversé par les mouvements populaires et le maire de la Capitale Rajoelina Andry Nirina, leader des mouvements de contestation, les deux dirigeants politiques antagonistes n’arrivèrent jamais à s’entendre. Ce fut un dialogue de sourds. Il avait donc fallu l’intervention de la SADC sous couvert de l’ONU, seule instance mondiale reconnue par tous, pour offrir une nouvelle chance de réunir toutes les parties autour de la même table. SEM Joachim Chissano, ancien Président de Mozambique fut dépêché par la SADC et mandaté par l’ONU sur place. Après de nombreux allers - retours entre Maputo et Antananarivo, une « feuille de route pour la sortie de crise » a été finalement établie entre les protagonistes sous l’égide conjointe de la SADC et l’ONU. C’est un exemple parmi tant d’autres étayant la nécessité de l’existence de la SADC. La raison d’être de la SADC ne se limite pas au seul front politique ; elle s’étend naturellement au domaine économique voire développement global au sein de la Communauté. Sur ce, l’organisation sous régionale joue le rôle de facilitateur et d’accompagnateur de tous les projets et initiatives entrant dans le cadre de la dynamisation de l’économie régionale. Et chaque pays membre verra les intérêts et profits réciproques.

Le premier jalon de la prise de fonction de Madagasikara a été donc acté depuis hier mardi 12 août 2025 à l’ouverture du Conseil des ministres de la SADC. Le point d’orgue sera finalisé par la passation de présidence à l’issue de laquelle SEM Rajoelina Andry Nirina prendra en fonction de président tournant de la SADC pour les douze mois à venir.

Ndrianaivo

 

Fil infos

  • Persécutions politiques - Les collaborateurs de Rajoelina dans le viseur du régime
  • Fête de la Nativité - Pas de trêve politique
  • Administration public - Six Chefs de Région "par intérim" nommés 
  • Haute Cour Constitutionnelle - Des soi-disant démissions contestées
  • Gouvernement de la Refondation - Distribution de vivres dans le Grand Sud en fin de semaine dernière
  • Parlement - Clap de fin pour le Sénat
  • Face-à-face entre un fourgon et un camion - Un survivant dans un état critique
  • PLFI 2026 - Un budget insuffisant et opaque selon le Collectif des citoyens
  • Famille Ravatomanga - Domicile et bureau « visités » à une heure du matin…
  • Fausses et illégales perquisitions - Des auteurs toujours en circulation

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

A bout portant

AutoDiff