Publié dans Economie

Redressement de la JIRAMA - « L’équilibre opérationnel ne sera pas atteint cette année » dixit le PCA

Publié le lundi, 01 mars 2021


Encore du pain sur la planche. La JIRAMA devra atteindre l’équilibre opérationnel à la fin de cette année. « Toutefois, au vu de tout ce qui s’est passé, principalement la pandémie de coronavirus, cet équilibre ne sera pas atteint pour 2021. Il se peut que l’atteinte de cet objectif soit reportée en 2022, voire en 2023. Dans tous les cas, nous sommes aujourd’hui en plein redressement de la compagnie d’eau et d’électricité », a soutenu Solo Andriamanampisoa, président du Conseil d’administration de la JIRAMA, lors d’une intervention télévisée. Durant les périodes de confinement de l’année dernière, les revenus de l’entreprise énergétique ont drastiquement baissé. Et pour cause, le paiement des factures a été reporté en janvier 2021 pour préserver une grande partie des ménages malagasy à cause des difficultés financières. « Nous n’avons alors encaissé que seulement 40 % de nos revenus annuels. Malgré cela, nous avons survécu. Nous avons même pu investir dans des infrastructures et des équipements », a expliqué Rivo Radaniela, directeur général adjoint de la JIRAMA, en charge du marketing, de la digitalisation et de la vente. Dans les détails, la JIRAMA atteindra l’équilibre opérationnel quand elle ne fait plus des ventes à perte. Pour ce faire, le coût de production doit être équivalent au prix de vente d’un kWh.
En tout cas, même si l’atteinte de cet objectif prendra du retard, la JIRAMA a déjà franchi un bon nombre d’étapes. L’année dernière, elle a notamment réussi à renégocier tous ses contrats d’achat d’énergies. « Notre objectif est de réduire le coût de production d’une manière mesurable pour atteindre l’équilibre opérationnel et ne plus faire des ventes à perte. Pour la partie juridique, nous avons tenu à modifier quelques dispositions car auparavant, ces dernières n’étaient pas équilibrées voire léonines », précise Vonjy Andriamanga, directeur général de la JIRAMA. En tout, selon les chiffres présentés par le PCA de la JIRAMA, ces renégociations ont généré une économie de près de 400 milliards d’ariary pour l’entreprise.
Les points qui posent encore des problèmes aujourd’hui sont les branchements illicites ainsi que les ventes à perte pour la branche eau. « L’électricité est le plus souvent abordé. Mais il faut savoir que nous faisons également des ventes à perte en eau, vu que le litre s’achète à seulement 0,45 ariary. Les revenus sont ainsi loin de suffire pour investir en infrastructures. Nous avons déjà fait les calculs : si nous augmentons le prix du litre à seulement 2 ariary, nous aurons 120 milliards d’ariary de revenus supplémentaires. Cependant, la hausse des prix n’est pas la priorité actuellement, mais plutôt l’amélioration de la qualité de services », expose Solo Andriamanampisoa.
Pour redresser la JIRAMA au plus vite, les responsables de la compagnie axeront leurs actions vers le renforcement de la lutte contre les branchements illicites et l’amélioration de la qualité des services.
Rova Randria

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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