Publié dans Economie

Financements extérieurs - 70 % des emprunts contractés non décaissés en 2020

Publié le mardi, 02 mars 2021


Un faible taux d’absorption financière. Sur un décaissement annuel prévu à hauteur de 926,76 millions de dollars, 37,5 % de ce montant - soit 347,48 millions de dollars - ont été réalisés de janvier à septembre 2020. Ces chiffres ont été publiés le mois dernier dans le dernier bulletin statistique de la dette du Trésor public.  D’après les explications d’un responsable auprès de la plateforme de gestion des aides à Madagascar, plusieurs facteurs entrent en jeu. « Les procédures sont assez longues et complexes entre l’annonce du fonds et le décaissement. Les bailleurs de fonds imposent plusieurs conditions, pour ne citer que le délai de remboursement. Cela peut prendre trois mois voire plus, en fonction de chaque partenaire. Au cas où le montant n’est pas absorbé, il faudra faire une procédure de déboursement. Parfois, la somme est réengagée ou affectée dans d’autres projets », éclaircit-il.
Au niveau du Trésor public, les responsables ont mis l’accent sur la régulation des investissements publics. Les projets de développement doivent être engagés dès le début de l’année. Cela permet d’éviter le blocage et le retard dans leur mise en œuvre. Il faut savoir que les partenaires techniques et financiers qui gèrent eux-mêmes leurs projets ou financements sont épargnés de ces contraintes. C’est le cas du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). En effet, ses emprunts et projets sont décaissés et engagés à 90 %.
Etant donné l’existence des grands projets de développement du Gouvernement actuel, ce retard de décaissement pourrait se répercuter sur les financements à venir. Généralement, Madagascar n’utilise pas la totalité des emprunts contractés. Une éventuelle hausse du portefeuille des dettes sera ainsi remise en cause. Pour remédier à cela, les agents du Trésor public ont suivi un renforcement des capacités durant le mois dernier. L’objectif consiste à améliorer la gouvernance des projets. Par ailleurs, il a été convenu que les voitures acquises grâce à un financement extérieur devront être de plaque rouge afin d’assurer la transparence et la bonne gouvernance. L’audit et l’auto-contrôle seront également renforcés pour éviter toute forme d’irrégularité ou de malversation dans la gestion des projets de développement.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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