Publié dans Economie

Industrie de la beauté à Madagascar - Un nouveau filon pour les opérateurs

Publié le jeudi, 04 mars 2021

Non négligeable. Au cours des cinq dernières années, les marques de produits de beauté «verte» se multiplient à vue d’œil à Madagascar. Elles sont aujourd’hui plus d’une dizaine de marques présentes sur le marché comme Soa, Rasoa Cosmetics ou encore Violet, alors que des années auparavant, c’était loin d’être le cas. Ces entreprises de cosmétique ont en effet su se faire une place au fil du temps dans un marché encore dominé par les produits importés. Elles se sont surtout démarquées grâce à leur touche «verte» garantissant des produits sains et d’origine naturelle. Ainsi, même si la majorité des acheteuses continuent encore actuellement d’utiliser les cosmétiques conventionnels et importés, elles plébiscitent de plus en plus vers les produits locaux et écologiques. Et cette marque de fabrique verte convainc les consommateurs. «Je suis une personne hypersensible que ce soit au niveau de la peau ou encore au niveau des cheveux. Je dois alors être très méticuleuse dans le choix de mes produits de beauté. Les produits importés sont bourrés de produits chimiques. Avant, le choix de produits naturels était limité, heureusement maintenant, j’ai l’embarras du choix. De plus, les marques locales élargissent leur gamme de produits. Je peux alors aujourd’hui trouver, tous les produits, ou presque, que j’ai besoin au quotidien» témoigne Jessica, une étudiante en Droit, à l’université d’Antananarivo. Et plusieurs consommatrices sont dans la même situation que Jessica. 
Outre le contenu du produit, l’on a toujours reproché aux produits de beauté «Vita Malagasy» leur contenant. Ils n’étaient pas assez jolis et attractifs. Désormais, ils peuvent parfaitement rivaliser avec les produits importés. «Nous avons beaucoup investi dans le contenant de nos produits pour que les consommateurs soient conquis dès le premier regard. Mais c’est aussi une manière de montrer que l’industrie de la beauté malagasy est tout aussi capable de produits de qualité tant sur le fond que la forme», explique la directrice d’une entreprise spécialisée dans les produits capillaires.
Exportation
Cette expansion de l’industrie de la beauté peut avoir de grandes répercussions sur l’économie du pays en termes de revenus et d’emplois, si elle s’étend à l’international. Aujourd’hui, le marché de la beauté fait face à une naissance d’une véritable conscience écologique, aux débats sur le parabène, les perturbateurs endocriniens et les ingrédients potentiellement cancérigènes. Il est alors l’un des plus impactés par la vague du «naturel» et la tendance du «mieux consommer».  Une vague sur laquelle Madagascar peut aisément surfer vu qu’il a les matières premières nécessaires et le savoir-faire. L’Oréal, le leader mondial du secteur, vient même trouver ses ingrédients dans le pays comme le centella asiatica, une plante sauvage du pays, à l’origine d’un agent cicatrisant vendu par sa marque Roche Posay. Avec 80% de plantes endémiques, la Grande île pourrait alors faire des miracles avec ces produits de beauté écologiques.
En plus, d’ici 2024, le marché mondial des cosmétiques pourrait peser près de 863 milliards de dollars. En s’activant, les produits cosmétiques figureraient alors parmi les principaux produits d’exportation de Madagascar.
Rova Randria

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Editorial

  • Quid de l’EPM !
    L’enquête sur les ménages débute ce mois de mars. L’action concernera 17. 000 foyers à travers Madagasikara. L’INSTAT supervise les travaux. La onzième édition de l’Enquête permanente auprès des ménages( EPM) démarre. Cette année EPM visera pour une large enquête 17. 000 foyers à travers le territoire national. L’objectif principal est de collecter des données précises de manière à pouvoir adapter les politiques publiques, du Gouvernement essentiellement, et les infrastructures aux besoins réels de la population. L’EPM, étant une initiative publique, est soutenue par le ministère de l’Economie et des Finances et la Banque mondiale et dispose d’un budget de 1,5million de dollars. Les résultats seront analysés de manière distincte en fonction des zones : Antananarivo et les zones rurales d’une part et les autres grandes villes de l’autre. Plus de 200 enquêteurs ont été mobilisés. Ils ont reçu des formations techniques appropriées. L’EPM fera face à des défis et…

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