Publié dans Economie

Vol Ethiopian Airlines - Pas de passagers mais des membres de l’équipage d’Air Madagascar !

Publié le jeudi, 06 mai 2021


Après la polémique autour de l’arrivée de 280 passagers du vol d’Air France le 26 avril dernier, le débarquement de douze passagers à bord de l’avion de la compagnie Ethiopian Airlines à l’aéroport d’Ivato, mercredi dernier, crée la polémique en ce moment. La photo des religieuses, transportant des bagages, a été aperçue dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux et dans une chaîne de télévision privée. Lors d’une conférence de presse, hier, à Ivato, les responsables de l’ACM et de la PAF ont confirmé l’information mais nient toute entrée de touristes à Madagascar. « Effectivement, un vol de l’Ethiopian Airlines ET 853 a atterri à l’aéroport vers 13h30 de l’après-midi. L’avion s’est posé avec douze passagers à bord. Trois d’entre eux sont des membres de l’équipage. Une autre personne est un employé de l’ACM. Tandis que les huit personnes restantes sont des membres de l’équipage de la compagnie Air Madagascar. Pour rappel, le contrat de location du Boeing 737-800 étant expiré, l’équipage a dû ramener l’avion à son propriétaire à Bucarest. Leur mission arrivée à son terme, l’Etat leur a donné une autorisation spéciale pour retourner au pays », rapporte le Lieutenant-colonel Andrianjatovo Daniel délégué général de l’ACM aux aéroports. Ces propos ont été justifiés par la diffusion des vidéos de la caméra de surveillance de l’aéroport.
Toutes les formalités administratives et sanitaires sont respectées. Les pilotes et les membres de l’équipage ont effectué des tests PCR à leur arrivée sur le territoire. Ils sont isolés pendant quatorze jours dans un hôtel de la Capitale.
A propos des religieuses présentes à l’aéroport d’Ivato, les journalistes ont fait un raccourci inquiétant. Elles s’y sont rendues pour accompagner deux des leurs en partance pour l’étranger. Ces religieuses sont ainsi effectivement des passagères de l’Ethiopian Airlines mais dans le sens inverse.
Concernant les vols, ceux domestiques et touristiques internationaux restent suspendus tandis que les vols cargo demeurent autorisés. Trois compagnies aériennes notamment Ethiopian Airlines, Air France et Turkish Airlines ont obtenu des droits de trafic bien avant la crise sanitaire. Des mesures spécifiques s’appliquent dans ce contexte. « Deux pilotes et deux copilotes composent les membres de l’équipage. Leur débarquement est interdit. Ils restent au sol au maximum pendant quatre heures » souligne Joël Randriamandranto, ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie (MTTM).
Par ailleurs, selon un traité international, Madagascar n’a pas le droit d’empêcher des ressortissants étrangers de rentrer chez eux. Ainsi, l’organisation des vols de rapatriement depuis Madagascar vers d’autres pays continue.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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