Publié dans Economie

Restauration - Les établissements misent sur la livraison et les plats à emporter

Publié le mardi, 25 mai 2021

Tous les moyens sont bons pour survivre. Afin de limiter la propagation de la pandémie de coronavirus, plus particulièrement dans la Capitale, tout en permettant aux opérateurs de continuer à travailler, les autorités ont décidé de permettre aux restaurants de rester ouverts, à condition que le nombre de clients soit réduit de moitié afin de respecter la distanciation physique dans chaque salle.

A cette restriction du nombre de clients s’ajoute également le confinement du week-end. Face à tout cela, les établissements de restauration multiplient aujourd’hui leurs services pour rester dans le vert. Ils misent notamment sur le service de livraison et les plats à emporter pour renflouer leur caisse. « Avec les mesures sanitaires, nous avons perdu environ 25 à 30 %, soit près du tiers de nos clients habituels, sachant que nous servons plus d’une centaine de couverts, habituellement à midi. Le nombre de personnes que nous pouvons accueillir a diminué de moitié. De plus, beaucoup de clients n’aiment pas faire la queue vu qu’ils ont un temps de pause à respecter. Si une personne consomme en moyenne 15 000 ariary par repas, donc nos pertes tournent approximativement autour de 450 000 ariary par jour. Pour pallier ce gap, nous avons décidé de mettre en avant d’autres services, à savoir la livraison à domicile et les plats à emporter. En fait, ce ne sont pas vraiment de nouveaux services. Ils n’ont pas vraiment la cote, mais la situation sanitaire oblige. Ainsi, nos clients pourront quand même savourer nos bons petits plats même s’ils ne peuvent pas s’asseoir à notre table », explique un restaurateur du côté d’Analakely. Actuellement, presque tous les restaurants de la ville disposent de ces services, si deux ans auparavant ce n’étaient pas vraiment importants. Cette évolution permet ainsi à tous de se délecter d’un bon plat, sans besoin de se déplacer ou de faire une quelconque réservation au préalable.

Depuis le début de la pandémie, ces services de livraison ont particulièrement eu le vent en poupe. Et aujourd’hui encore, le recours à ces services ne fait qu’augmenter, même si pour certains établissements, ils sont loin de suffire pour combler le manque à gagner. « Les services de livraison marchent bien, mais le gap est toujours présent. Nous devons trouver le moyen de faire une recette d’une semaine en seulement cinq jours, alors que c’est le week-end que nous avions le plus de clientèle auparavant. De plus, tout le monde ne peut se faire livrer son repas, sachant qu’il y a un coût supplémentaire à payer qui dépend de l’adresse de livraison. Vivement la fin de toute cette crise sanitaire qui plombe notre économie », se plaint le gérant d’un hôtel-restaurant du côté d’Isoraka.

Dans tous les cas, les restaurateurs rivalisent d’idées pour fidéliser leurs clients et en attirer de nouveaux.  

Rova Randria

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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