Publié dans Politique

Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements

Publié le lundi, 29 avril 2024


Arrivé au Kenya dans la matinée d’hier, le Président Andry Rajoelina prend part au sommet IDA2024 à Nairobi, au Kenya aux côtés de 12 autres Chefs d’Etat africains et trois Premiers ministres. Le Chef de l’Etat malgache a fait un discours à la tribune du sommet IDA (International Development Association), une institution de la Banque mondiale. Le Président malgache a saisi cette occasion pour un énième plaidoyer sur la situation climatique qui a des répercussions sur Madagascar. « (…) les cyclones sont de plus en plus fréquents et violents. Le pays est fortement exposé au changement climatique par son caractère insulaire et la vulnérabilité de sa population », souligne d’emblée le Chef de l’Etat. Il évoque notamment le dernier cyclone Gamane qui a frappé la Grande île au mois de mars dernier et a fait des ravages dans le Nord, notamment des kilomètres d’infrastructures routières détruites et des milliers d’hectares de terres agricoles inondées.
Le Président souligne particulièrement le fait que ces catastrophes affaiblissent fortement le pays. « Un seul jour de cyclone demande en moyenne 3 ans de reconstruction », souligne – t – il tout en citant la situation de grande famine et de sècheresse dans le Sud du pays.
Des menaces pour l’humanité
« Aujourd’hui, vous n’êtes pas sans savoir que les dépenses militaires mondiales ont enregistré en 2023 leur plus forte augmentation en dix ans, atteignant 2.400 milliards de dollars en raison des multiples conflits, notamment à cause de la guerre en Ukraine », souligne toujours le Président malgache. Il attire l’attention des grandes puissances sur d’autres fléaux qui sont tout autant une menace pour l’humanité.
Et le Président de constater que « actuellement des milliards de dollars sont investis pour soutenir les guerres. Mais ce ne sont pas seulement les armes conventionnelles telles que les bombes et les missiles qui tuent mais il existe des armes beaucoup plus dévastatrices telles que la faim, la famine, les maladies et les catastrophes naturelles engendrées par le changement climatique. Ces fléaux tuent et déplacent des millions de personnes chaque année, créant des crises humanitaires sans précédent ».
Il déplore également le sort des victimes, dont des enfants, à cause de la famine, la malnutrition ou encore les effets dévastateurs du changement climatique.
Réalisations et défis
Il ne manque, cependant, pas d’adresser des remerciements à la Banque mondiale ainsi qu’aux donateurs de l’IDA pour les soutiens fournis en faveur de Madagascar dans la lutte contre la malnutrition. Il note que la coopération avec la Banque mondiale a permis une évolution positive de la croissance grâce à un programme décennal, diminuant le taux de malnutrition chronique de 42% à 38% entre 2018 et 2021.
A cela s’ajoutent les autres projets mis en œuvre dans le pays et qui reçoivent l’appui financier de cette institution financière tels que la réhabilitation des infrastructures routières, la distribution de titres fonciers à travers le projet CASEF. Malgré ces nombreuses avancées, le Président Andry Rajoelina fait part des défis liés à l’accès à l’électricité, entre autres, qui nécessite encore le soutien des partenaires financiers.
La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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