Selon ses dires, trente industries sont actuellement en cours d’installation au niveau des districts. « Les papiers administratifs de ces entreprises sont presque terminés. Nous avons fait en sorte que chaque industrie répond aux besoins et au contexte local » souligne le chef du Gouvernement. Pour rappel, le programme ODOF permet de rehausser le pourcentage de la productivité, d’améliorer la qualité de la production, de respecter les différentes normes requises et surtout de faciliter le commerce de ces produits locaux. Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Lantosoa Rakotomalala, a également fait part que cinq entreprises demandent la transformation de la vanille en produits dérivés. « L’avantage de la transformation c’est d’éviter le gaspillage. Dans la filière vanille par exemple, il y a des écarts de triages », avance le ministre. Les dernières prévisions tablent une croissance économique de 3,2% cette année après un repli de 4,2% en 2020. Elle serait essentiellement tirée par le secteur secondaire à hauteur de 4,9%, contre -16% l’année dernière.
Des opérateurs dans le secteur de l’industrie se réjouissent de l’initiative du Gouvernement. Toutefois, ils attendent des actions concrètes en faveur des opérateurs dans le contexte de crise sanitaire actuel. « Nous partageons les mêmes visions que le Gouvernement en termes d’industrialisation car c’est un moyen de créer de l’emploi dans le pays. Toutefois, les entreprises sont actuellement en difficulté financière. Les opérateurs ont proposé un financement direct comme dans tous les autres pays du monde. Mais le Gouvernement a proposé un prêt à taux bonifié alors que nous n’avons même pas les moyens de rembourser les dettes durant cette deuxième vague », souligne Andrianavalomanana Razafiarison, président du groupement des patronats malagasy (FIVMPAMA).
Solange Herinianina