Publié dans Economie

Les PME face à la Covid-19 - Encore plus de soutiens financiers réclamés par les entreprises

Publié le jeudi, 29 juillet 2021

Perte de revenus conséquente. C’est, en somme, la manière dont les entreprises ont défini l’impact de la Covid-19 d’après les vagues d’enquêtes menées par l’Institut national des statistiques (INSTAT) avec l’appui financier et technique de la Banque mondiale. Les résultats de ces enquêtes ont été présentés, hier, conjointement par ces deux institutions.

L’INSTAT a mené deux rounds d'enquête sur les impacts de la Covid-19 sur les activités des entreprises à Madagascar. Le premier round d’enquête a été mené en juin-juillet 2020, pendant le confinement partiel et a concerné 943 entreprises. Le deuxième, mené entre décembre 2020 et février 2021, a concerné 1 994 entreprises. D’après les résultats, l'accès aux mesures de soutien de l’Etat a considérablement augmenté entre les deux rounds d'enquête, soit 7% des entreprises avaient reçu un soutien du Gouvernement lors du premier round contre 37 % lors du deuxième round. En effet, depuis l’année dernière, une entreprise sur deux a déclaré que la crise a eu un impact négatif sur ses activités. Par ailleurs, plus d’un tiers de ces entreprises enquêtées ont indiqué avoir été dans l’obligation de procéder à des fermetures temporaires et que les Très petites et moyennes entreprises (TPE et PME) constituent la majorité des entreprises ayant déclaré une fermeture que ce soit définitive ou temporaire. En moyenne, ces entreprises, malgré la réouverture de la plupart ainsi que de la reprise des activités à un rythme de croisière, ont perdu 56% de leurs chiffres d’affaires mensuels en mai 2020 par rapport au même mois en 2019. Ce chiffre ne s'était légèrement amélioré que pour atteindre une baisse de 44% entre octobre 2020 et 2019.

Alternative résiliente

Les entreprises ont licencié un nombre important d’employés depuis le début de la pandémie. Ce fut l’alternative la plus probable pour le maintien des activités pour certaines de ces sociétés en perdant en moyenne un sixième de leurs salariés permanents jusqu’en octobre 2020. Les entreprises de taille moyenne, celles opérant dans les secteurs du transport et de l'entreposage, du tourisme et du commerce ont connu les réductions les plus importantes à environ un quart de leur main-d’œuvre. Face à cette situation et surtout à cause de l’incertitude d’une évolution positive du contexte avec la pandémie qui est encore en train de sévir, des mesures qui augmentent la communication relative aux mesures de soutien existantes sont réclamées par ces TPE et PME. Ces mesures doivent obligatoirement améliorer les capacités des entreprises à s'adapter et innover, et ciblent le soutien aux entreprises viables confrontées à des problèmes de liquidité afin de contribuer à une reprise résiliente et durable des petites entreprises à Madagascar. Mais à propos de résilience, les entreprises ont également essayé d'adapter leurs opérations aux nouvelles conditions. Cependant, alors que les grandes entreprises se sont adaptées en augmentant considérablement leur utilisation des solutions numériques, trois quarts des microentreprises n'utilisaient toujours aucun de ces outils dans les enquêtes du deuxième round. 5 % des entreprises ont changé leurs produits ou services en réponse à la pandémie, ce nombre était beaucoup plus élevé, 12,5 %, dans le secteur du tourisme et la situation est encore loin de s’améliorer pour certains de ces secteurs- clés.

Hary Rakoto

Fil infos

  • Îles malgaches de l’océan Indien - Madagascar exige des compensations  
  • Coopération militaire - GSIS, l’unité d’élite de la Gendarmerie prête à évoluer sur tous les fronts
  • Restitution des îles Eparses - Deuxième face à face à Paris ce jour
  • Intoxications alimentaires à répétition - Les causes demeurent floues
  • Diplomatie - Un juriste malgache élu au Comité onusien pour les migrants 
  • Empoisonnement à Ambohimalaza - Le bilan ne cesse de s'alourdir
  • Coopération Emirats arabes unis - Madagascar - Une centrale solaire de 50MW bientôt à Moramanga
  • Président Andry Rajoelina - « 65 ans d’indépendance sont signe de maturité historique »
  • Bus électriques, nouvel avion militaire,… - Le Chef de l’Etat concrétise ses engagements
  • Madagasikara - A l’unisson !

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

A bout portant

AutoDiff