Publié dans Economie

Andry Ramaroson - « Comment maintenir le prix du carburant actuel ? »

Publié le lundi, 18 octobre 2021


Consensus. Le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Andry Ramaroson, accompagné de l’équipe de l’organisme Economic Development Board, de la Direction du trésor ainsi que celle de la douane, ont effectué hier une réunion avec le représentant du groupement des pétroliers, et cela dans l’objectif de sortir une solution concrète afin de maintenir le prix du carburant en son état actuel. « Nous étudierons toutes les alternatives envisageables afin de garder les tarifs tels qu’ils sont présentement, de manière à atténuer les impacts sur le quotidien des Malagasy dont la faiblesse du pouvoir d’achat qui est encore persistante », explique sur les réseaux sociaux le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures. En effet, si les effets de la pandémie s'estompent, la consommation redémarrera. La hausse de prix du pétrole illustre cette soudaine reprise économique. Selon la logique, la Grande île aura du mal à déroger à cette règle même si le prix du litre d’essence et celui du gazole n'avaient pas bougé depuis deux ans. Ainsi, le prix du carburant reste le même depuis le 20 juin 2019. Jour où les négociations qui ont eu lieu entre l’Etat et les compagnies pétrolières ont permis d’assoir le prix du gasoil à 3 400 ariary le litre, 4 100 ariary pour le supercarburant et 2 130 ariary pour le pétrole lampant. Pourtant, si l'Etat maintient les prix actuels, l'écart entre le prix d'achat d'un litre d'essence et sa vente serait de 450 ariary, selon les observations de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH).

Désaccord
Maintes fois, les compagnies pétrolières ont manifesté leur désaccord sur le mécanisme d’ajustement automatique des prix minima affichés à la pompe (PMPA). Pour comparaison, les prix à la pompe n'ont pas varié depuis juin 2019 pour Madagascar. Mais pour les pays insulaires voisins, chaque premier jour du mois, les stations-services ajustent leurs tarifs aux décisions préfectorales de manière à afficher une réelle vérité des prix. D’ailleurs, si l'an dernier, le cours du pétrole s’est effondré à cause de la pandémie mondiale, le phénomène a permis aux autorités de lisser le déficit financier de l'OMH. Ces pertes étaient dues au maintien d'un prix de vente inférieur au prix d'achat par litre. Avec, la baisse du Brent, le maintien des prix du litre à la pompe a permis de combler le trou dans les caisses. Mais actuellement, avec la reprise, même les bailleurs à l’image du Fonds monétaire international (FMI) préconisent de maintenir le prix du carburant à un niveau conforme avec les coûts du marché, afin d'éviter l'accumulation d'un nouveau passif envers les distributeurs. Ainsi, a priori, le prix du carburant ne pourrait pas échapper à une hausse et il est fort possible qu'il en soit de même pour le prix de l'électricité. Celle-ci est produite, pour l’essentiel, avec des énergies fossiles.    
Hary Rakoto

Fil infos

  • Îles malgaches de l’océan Indien - Madagascar exige des compensations  
  • Coopération militaire - GSIS, l’unité d’élite de la Gendarmerie prête à évoluer sur tous les fronts
  • Restitution des îles Eparses - Deuxième face à face à Paris ce jour
  • Intoxications alimentaires à répétition - Les causes demeurent floues
  • Diplomatie - Un juriste malgache élu au Comité onusien pour les migrants 
  • Empoisonnement à Ambohimalaza - Le bilan ne cesse de s'alourdir
  • Coopération Emirats arabes unis - Madagascar - Une centrale solaire de 50MW bientôt à Moramanga
  • Président Andry Rajoelina - « 65 ans d’indépendance sont signe de maturité historique »
  • Bus électriques, nouvel avion militaire,… - Le Chef de l’Etat concrétise ses engagements
  • Madagasikara - A l’unisson !

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

A bout portant

AutoDiff