Publié dans Economie

Grève de la douane - Le SEMPIDOU passe à l'acte

Publié le jeudi, 21 octobre 2021

Contre vents et marées, le syndicat des employés de la douane (SEMPIDOU) a concrétisé le sitting à Antaninarenina comme ils l'ont annoncé quelques jours auparavant, et cela malgré une lettre d'interdiction provenant de la Préfecture d'Antananarivo. « Nous manifestons uniquement dans l'enceinte de notre établissement, et ce n'est pas une simple lettre sans aucune valeur juridique qui pourra nous empêcher de revendiquer nos droits », lance Herizo Andrianavalona, président du SEMPIDOU, hier à Antaninarenina face aux représentants de la presse, présents sur les lieux de la manifestation. A première vue, les raisons qui motivent les syndicalistes à faire grève restent les mêmes.

Notamment sur les rumeurs véhiculées quant à l'octroi de la gestion des recettes fiscales et douanières à des opérateurs du secteur privé. « Dans cette étude, soi-disant d'amélioration de la gestion des recettes, nous avons pu constater quelques points inquiétants, à l'instar de la création d'une agence de recette ou encore d'externalisation des services. Des termes sur lesquels nous réclamons plus de précisions de la part des décisionnaires », ajoute le président dudit syndicat. De plus, la liste s'est élargie depuis hier à Antaninarenina avec une demande d'abrogation d'une note de la Direction générale de la douane portant ingérence sur la gestion des fonds de la mutuelle sociale de l'association des employés.

Transparence

Sans parler de la réclamation davantage de transparence sur le suivi du dossier de contrat avec Gasynet qui a expiré depuis 2017, alors que cette entité est toujours opérationnelle jusqu'à présent. Raison pour laquelle le syndicat a réclamé une concertation avec le ministre de l'Economie et des Finances qui devrait se tenir aujourd'hui.

« La fin de la grève de 48 heures que nous avons annoncée dépendra du résultat des pourparlers que nous aurons avec la ministre responsable. Cependant, si cela ne convient pas à nos attentes, une autre assemblée générale se tiendra la semaine prochaine entre les employés de la douane pour décider comment se présentera la tournure de la situation par rapport à nos revendications », détaille Herizo Andrianavalona. En somme, le syndicat ne fait que réclamer des éclaircissements sur des points ayant déjà été les sujets à débattre au sein de l'institution douanière depuis des années et qui, jusqu'à présent, n'ont pu être résolus selon ces grévistes. A rappeler qu'une journée de grève est susceptible de faire perdre des milliards d'ariary de recette à l'Etat. Raison pour laquelle, le SEMPIDOU a malgré tout tenu à instaurer un service minimum dans des domaines primordiaux comme le traitement des mouvements concernant les produits périssables, les médicaments, les matériels médicaux et hospitaliers, les colis diplomatiques, les animaux vivants ainsi que les dépouilles mortelles.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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