Publié dans Economie

Energie - Madagascar a soif d’énergie hydroélectrique

Publié le vendredi, 22 octobre 2021


Economique et respectueuse de l’environnement, l’énergie obtenue à partir des sources hydroélectriques peine pourtant à percer dans la Grande île. C’est le constat sur lequel se rejoignent la majeure partie des participants à la célébration de la Journée mondiale de l’énergie qui s’est tenue hier à Anosy. Particulièrement dépendante des combustibles fossiles, notamment le pétrole et le charbon, Madagascar espère une concrétisation réelle du concept de transition énergétique. Cependant, le chemin est encore loin, selon l’observation des acteurs dans ce secteur précis.

Face à cette dépendance énergétique, les énergies renouvelables représentent une option sérieuse, dans la mesure où le pays dispose d’un fort potentiel dans ce domaine, notamment en termes d’hydroélectricité. Pour l’instant, avec la réalisation en cours de quatre projets de barrage à Volobe, Ranomafana, Antetezambato et à Sahofika, la Grande île espère augmenter de manière significative, allant jusqu’à dépasser un millier de mégawatts, ses futures productions énergétiques d’origine hydraulique. En attendant que les infrastructures soient opérationnelles, l’impatience se reflète jusqu’aux consommateurs finaux qui subissent de plein fouet le coût de cette dépendance à l’énergie fossile.

Il s’avère que les langues se délient. « Nous sommes toujours au même stade. Jusqu’ici, l’Etat et le consortium désigné pour construire le barrage de Sahofika n’ont pas encore pu trouver de terrain d’entente sur le prix d’achat du kilowattheure. Certes, le prix plafond a été convenu entre les deux parties. Cependant, cela ne doit pas être celui que l’on imposera aux consommateurs finaux. Il s’agit pour l’Etat de trouver un consensus de tarifs qui conviendra au pouvoir d’achat des Malagasy », explique un responsable au niveau du secteur énergétique. Même constat en ce qui concerne le projet Volobe, dans la Région d’Atsinanana, dont la mise en service opérationnelle - initialement prévue en 2023 - est maintenant décalée en 2025 du fait du retard pris dans la signature du contrat de concession et du contrat d’achat d’électricité.

Outre Volobe, d’autres projets dits « petits hydro » sont aussi à recenser dans tout le pays comme « Tsinjoarivo », « Namorona2 », « Andranomamofona » ou encore « Farahantsana », sans compter « Sahofika » avec sa projection de puissance de 192 mégawatts et qui aura un apport conséquent par rapport à l’approvisionnement en électricité sur le réseau interconnecté d’Antananarivo, tout en améliorant les conditions sociales des populations vivant dans les localités environnantes avec la construction de nouvelles infrastructures routières.

Tous ces projets font partie du Plan de développement à moindre coût (PDMC), une politique adoptée par le Gouvernement dans le secteur de l’énergie. Pourtant, malgré toutes ces annonces de projet d’amélioration, la situation stagne et jusqu’à présent la compagnie nationale de l’eau et de l’électricité doit encore se reposer sur une majorité de source thermique.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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