Publié dans Economie

JIRAMA - Les pylônes de haute tension vandalisés

Publié le vendredi, 19 novembre 2021


Enième coupure, les usagers victimes de coupure d’électricité alternée durant les deux derniers jours n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement. Des plus petites aux grandes entreprises ont évoqué des préjudices causées par la coupure, si l’on ne cite que l’arrêt des machines, l’interruption de la chaîne de froid pour les commerçants qui stockent des produits frais, etc. Même les stations-services ont été obligées d’utiliser des groupes électrogènes et ne pouvaient utiliser simultanément que deux pompes. « En plus des preuves flagrantes de vandalisme, nous avons constaté qu’il y avait des pièces manquantes sur ce pylône. On les a volées, tout simplement parce que c’est du métal », expliquent les responsables au sein de la JIRAMA après avoir constaté l’effondrement d’un pylône transportant de l’électricité de haute tension dans la localité d’Andriampamaky, à proximité de Mandraka.
Pourtant ce n’est pas un fait nouveau. Cela fait des années que les pièces sur les infrastructures publiques sont volées, si l’on ne cite que celles des ponts sur les routes nationales et les conséquences sont souvent dramatiques.  Pour cette fois-ci, cela a causé la chute du pylône de la compagnie nationale d’eau et d’électricité et a généré des coupures de l’alimentation électrique dans plusieurs quartiers d’Antananarivo. De nombreux usagers se sont plaints de cette longue coupure de courant : « Toutes nos provisions dans le frigo sont pourries à cause de la coupure qui dure trop longtemps. Et toutes mes activités en tant que pâtissière ont été arrêtées du même coup. D’autre part, nous craignons pour notre sécurité à cause de cette obscurité permanente. Nos téléphones portables sont déchargés alors que nous en avons besoin pour contacter la Police ou des proches en cas d’alerte », s’insurge une mère de famille habitant le centre-ville.
Ainsi, des milliers de foyers furent victimes de la coupure causée par l’effondrement du pylône. A ne citer qu’Anosipatrana, Itaosy, Ambavahaditokana, Vinany, Ambohimamory, Anosimasina, Ampitatafika, Ambodiafontsy, Fenoarivo, Vontovorona, Ambatomirahavavy, Imerintsiatosika, Arivonimamo, Miarinarivo, Analavory, Ampefy, Ambohimalaza, Anjeva, Ambatolampikely, Manankavaly,  Ambatomanga, Mantasoa, Manjakandriana, Ambatolaona ou encore Antanimena, Ambodivona, Ankadifotsy, Ankazomanga, Andraharo. A rappeler que l’effondrement de ce genre de pylône s’est déjà produit il y a quelques mois. En effet, en début d’année, plusieurs poteaux et pylônes de haute tension de la JIRAMA se sont effondrés, suite aux vents violents ayant frappés les infrastructures de transport d’énergie électrique. De nombreux poteaux ainsi qu’un pylône du réseau de haute tension de 138 000 V situé à Behitsy, du côté d’Ambohimanambola, sont tombés. D’autres pylônes ont également été touchés du côté d’Alasora. En tout cas, le remplacement des infrastructures vétustes de la JIRAMA devra certainement être une priorité pour cette compagnie asphyxiée par les dettes.

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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