Publié dans Economie

Sahanala - Un modèle économique unique à Madagascar

Publié le mardi, 21 décembre 2021


Une source d’inspiration pour développer le secteur agricole malagasy. En onze années d’existence dans la Grande île, Sahanala, une entreprise sociale pesant près de 25 millions d’euros à l’heure actuelle, a sorti de terre six usines en tout. Chaque année, cette industrie atteint un taux de croissance de 14%. «Le secret de Sahanala demeure dans son modèle social. Tous les cultivateurs avec qui nous travaillons sont tous actionnaires de la société. La clé du succès aujourd’hui est le fait qu’elle appartient aux paysans. Ces derniers peuvent décider du programme dans lequel investir. Nous impliquons les cultivateurs dans chaque prise de décisions. L’objectif étant de leur faire rêver. Rêver d’une stabilité et d’une vie meilleure pour eux et pour leurs familles», détaille Serge Rajaobelina, président du Conseil d’administration de Sahanala, pour vanter son modèle économique unique dans la Grande île à un média international, mais qui porte très bien ses fruits.
En tout, près de 8 000 agriculteurs sont aujourd’hui actionnaires de Sahanala. Chacun d’eux reçoit chaque jour près de 3,75 euros, environ 17 000 ariary, soit plus de 20% plus élevé que le revenu moyen des paysans dans le pays. Ainsi, Sahanala travaille dans plusieurs filières comme la vanille, la noix de cajou mais aussi les épices comme le poivre rouge et le poivre sauvage. Pour la noix de cajou, les exportations pour cette année ont atteint les 20 tonnes. Et d’après les prévisions 2022, ces exportations pourraient atteindre les 50 tonnes, soit presque le triple des exportations de cette année. «L’appui de Sahanala ne se limite pas seulement à la collecte des produits et la recherche de marchés. Nous recevons également des formations sur la vanille mais aussi sur d’autres cultures. Comme cela, nous pouvons avoir des revenus supplémentaires sur d’autres cultures en attendant ceux de la vanille», confie un planteur de vanille dans le Nord.
Concernant les dividendes, au lieu de les distribuer, elles sont réinvesties dans la construction d’écoles, de centres de soins ou encore de programmes de reboisement. «Ces dividendes sont comme une sorte de pot commun que nous utilisons pour répondre aux besoins des paysans», explique Damiana Rasoavinjanahary, directrice générale de Sahanala. Ce projet a permis d’améliorer les revenus des paysans mais surtout la qualité de vie de milliers de familles.
Rova Randria

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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