Publié dans Economie

Conjoncture économique - La Banque mondiale prédit un « atterrissage brutal » 

Publié le jeudi, 13 janvier 2022

En danger. Les économies en développement, à l’instar de celle de la Grande île, risquent de pâtir de la croissance mondiale qui n’aura de cesse de ralentir jusqu’au second semestre de l’année prochaine, selon les perspectives économiques mondiales publiées par la Banque mondiale. La croissance mondiale devrait ralentir sensiblement, pour s'établir à 4,1 % en 2022 et 3,2 % en 2023, contre 5,5 % en 2021. La propagation rapide du variant Omicron laisse présager que la pandémie continuera probablement de perturber l’activité économique à court terme.

Ces perspectives publiées par l’institution financière consacrent des analyses détaillées qui risquent de compromettre l'avènement d’une reprise durable dans les économies en développement. Les risques pesant sur ces prévisions sont plutôt orientés à la baisse. La pauvreté, l’insécurité alimentaire, la hausse des prix des produits alimentaires et les tensions géopolitiques pourraient peser sur la demande des consommateurs et freiner la croissance. D’ailleurs, les pays confrontés à des problèmes de surendettement pourraient avoir plus difficilement accès aux financements extérieurs. Elle montre comment la pandémie a creusé les inégalités de revenus, inversant en partie les progrès obtenus depuis deux décennies. Elle a également exacerbé les inégalités dans de nombreux autres domaines touchant au développement humain, et notamment en matière de disponibilité des vaccins, de croissance économique, d’accès à l’éducation et aux soins de santé, et de pertes d’emplois et de revenus, les femmes et les travailleurs peu qualifiés et informels ayant été plus durement touchés. Cette montée des inégalités pourrait laisser des séquelles durables : les pertes de capital humain causées par les perturbations dans l’éducation, notamment, peuvent se répercuter sur plusieurs générations. « Compte tenu des prévisions de ralentissement de la croissance de la production et de l’investissement, des marges de manœuvre restreintes et des risques baissiers considérables, les économies émergentes et en développement devront soigneusement ajuster leurs politiques budgétaires et monétaires, affirme Ayhan Kose, directeur du département Perspectives de la Banque mondiale. Une façon pour ce responsable de suggérer que les pays concernés doivent également entreprendre des réformes pour effacer les séquelles de la pandémie. Ces réformes devront s'attacher à améliorer l’investissement et le capital humain et remédier aux inégalités de revenus et de genre. 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Déficit de confiance
    Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux. La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.…

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