Publié dans Economie

Environnement - Focus sur l’utilisation durable des forêts

Publié le lundi, 21 mars 2022


Autrefois appelée l’île verte, Madagascar n’est plus recouvert que par 11,5 millions d’hectares de forêts. Le pays a perdu plus de 40 % de ses forêts naturelles au cours des six dernières décennies. Tous les dix ans, c’est un million d’hectares de forêts qui partent en fumées, défrichés et détruits, causant d’importants problèmes d’érosion de sols et de perte de biodiversité. Dans ce contexte, la Journée mondiale des forêts qui a été célébrée hier aura été l’occasion pour les autorités en charge de l’environnement de raffermir leurs engagements concernant la rentabilité des forêts dans une utilisation durable de ces dernières.
Madagascar fait partie des dix pays de la planète qui abritent un large échantillon de la biodiversité mondiale et possède l’un des écosystèmes les plus riches au monde. 95 % des mammifères, 90 % des plantes, 96 % des reptiles et 100 % des amphibiens qui vivent dans ses forêts sont endémiques. Ce qui veut dire que quand les forêts sont détruites, ces espèces le sont aussi. Près de 2 300 espèces endémiques sont directement menacées par la déforestation. La situation est particulièrement préoccupante pour les orchidées avec 158 espèces en danger critique d’extinction. Plus de la moitié (54 %) de la flore malagasy est en danger. « Les forêts régulent le climat, protègent les sols et les eaux souterraines. Elles nous procurent également des médicaments, du bois et attirent à la fois touristes et chercheurs issus du monde entier. Tant d’avantages, sociaux et économiques, encore trop négligés qui sont pourtant incontournables pour la mise en place d’un développement durable. Nous devons alors œuvrer tous ensemble pour faire connaître l’utilité des forêts et les services qu’elles nous fournissent », explique un militant environnementaliste.
Dans notre pays, les causes de la déforestation sont nombreuses. Parmi les plus pointées du doigt figurent le « tavy », une technique de cultures d’abattis-brûlis nécessitant un défrichage de la forêt pour ensuite y mettre le feu, la production de charbon de bois pour la cuisson ou encore l’exploitation illicite des bois précieux. Cependant, la réussite de la lutte contre la déforestation passera avant tout par l’implication des communautés locales. Dans de nombreux cas, celles-ci constatent déjà les conséquences de la déforestation sur leur vie et leur production. D’où l’importance de fournir, parallèlement aux deux programmes, un gros travail de sensibilisation. Ainsi, il ne suffira pas de planter des arbres. Néanmoins, le reboisement est le début d’une plus grande et vaste initiative pour sauver et préserver les forêts de Madagascar. Pour rappel, en 2012, l'Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 21 mars Journée internationale des forêts. Cette journée est l'occasion de célébrer la forêt dans sa diversité et de faire prendre conscience de l’importance des différents types de forêts. Ce jour-là, les pays sont invités à engager des efforts aux niveaux local, national et international afin d'organiser des activités autour des forêts et des arbres, par exemple des campagnes de plantation d'arbres. Chaque année, la Journée est consacrée à un thème particulier décidé par le partenariat de collaboration sur les forêts.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Vème Sommet !
    Clôture du Vème Sommet de la COI ! Effectivement, la cinquième édition de la rencontre au Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des îles sœurs indianocéanie dans le cadre de la COI au CCI – Ivato s’est tenue le 24 avril dernier. Dois-je rappeler que c’est le troisième Sommet à Madagasikara après celui du 16 mars 1991 et du 27 juillet 2005. Le premier Sommet de la COI a eu lieu à Antananarivo le 16 mars 1991. A peine quelque mois seulement avant la crise politique qui devait déboucher, après une « longue grève », vers la chute de l’Amiral Didier Ratsiraka. Le second à Saint-Denis de La Réunion (France), le 3 décembre 1999. Le troisième à Antananarivo le 27 juillet 2005. Et le 4ème Sommet avant celui d’aujourd’hui, à Moroni en 2014.

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