Publié dans Economie

Commerce extérieur en Afrique - Des opportunités s’ouvrent aux femmes malagasy

Publié le mercredi, 23 mars 2022


Une balance commerciale déficitaire. « Cette situation caractérise l’importation plus élevée par rapport à l’exportation à Madagascar. L’intégration de la Grande île à la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) fait partie des solutions proposées pour y remédier, selon les résultats des recherches scientifiques, économiques et académiques », s’exprime Zavamanitra Andriamiharivolamena, économiste et enseignant-chercheur. Concrètement, diverses opportunités sont à saisir pour les femmes entrepreneures lesquelles devraient entrer en action avec l’intégration au ZLECAF. La promotion de l’exportation dans le secteur primaire, à savoir l’agriculture, l’élevage et la pêche, en fait partie. A cela s’ajoutent les secteurs de l’artisanat, de la mode et de l’habillement ou encore du tourisme et des loisirs. « De nombreuses femmes malagasy entreprennent déjà dans ces secteurs. Elles peuvent maintenant les développer au niveau de l’Afrique, avec 1,3 milliard de consommateurs potentiels et un pouvoir d’achat élevé auprès de la ZLECAF », informe notre source. Bref, les femmes entrepreneures devraient entrer en action à condition qu’elles bénéficient de formations et se préparent avant de se lancer. Aussi, des transformations structurelles et plus de simulations s’imposent.
Des défis à relever
« Outre les obstacles à surmonter par tous les entrepreneurs, l’accès aux financements et garantie ou encore l’accès à la terre constituent des défis à relever pour les femmes », avance Fanja Razakaboana, présidente de la Fédération des femmes auprès du COMESA. L’accès aux intrants et au marché international s’ajoutent à ces défis, à en croire le directeur du Commerce extérieur auprès du ministère de tutelle. « L’entreprenariat des femmes prend une place particulière dans le commerce à Madagascar. Le ministère apporte son appui aux femmes à travers des mesures d’accompagnement pour l’amélioration du climat des affaires et la facilitation des échanges », déclare Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation (MICC). C’était lundi dernier à Anosy, lors de l’atelier de restitution des consultations nationales pour l’élaboration du protocole africain sur les femmes dans le commerce. Selon les informations recueillies, 16% des femmes consultées se lancent réellement dans les exportations. Quatre femmes entrepreneures sur cinq, soit 80%, veulent pourtant exporter et disposent de projets y afférents, avant d’être freinées par divers obstacles.
Notons que le PNUD a apporté son appui dans la réalisation des consultations nationales sur les femmes dans le commerce. Le protocole africain y afférent a été lancé l’année dernière, d’après Natasha Van Rijn, représentante dudit organisme onusien dans le pays, pour des femmes autonomes, résilientes et solidaires…
Patricia Ramavonirina

Fil infos

  • Rapports entre l’Exécutif et le Parlement - Tokely Justin écarte les rumeurs de tension
  • Région Itasy  - Le parti TGV « redynamise » ses troupes  
  • Actu-brèves
  • Andry Rajoelina à l’ITM - Cinq hôtels cinq étoiles en projet
  • Protection des personnes atteintes d’albinisme - Les députés adoptent un nouveau texte 
  • Autoroute Antananarivo-Toamasina - Une série de rencontres pour anticiper sur les contestations                                                                      
  • Pêche illégale - Un bateau sri-lankais intercepté avec 12 tonnes de requins frais
  • Ile de Nosy Be - Un ex- député accapare plus d’un millier d’hectares de terrains
  • Sommet sur l’Océan à Nice - Madagascar en première ligne pour défendre les intérêts de l’Indianocéanie
  • Route Antananarivo-Toamasina - Renforcement des ouvrages vulnérables
Pub droite 1

Editorial

  • A l’épreuve du feu !
    Une adolescente qui sort de nulle part erre dans le vague à une heure indue quelque part. Une autre à peu près du même âge fugue avec un autre adolescent et refuse de rentrer chez elle. Une autre retrouvée morte et jetée comme un torchon sale n’importe où. Une fillette de quatre ans violée, violentée et assassinée atrocement avec la complicité d’une … famille entière etc.! La société malagasy d’aujourd’hui serait-elle à la dérive ? Quoi qu’il en soit, notre environnement sociétal, pris entre deux feux, subit une épreuve brûlante.

A bout portant

AutoDiff