Publié dans Economie

Chambre de commerce Inde- Madagascar - Des opportunités commerciales à saisir…

Publié le dimanche, 27 mars 2022



« Madagascar est bénéficiaire du régime tarifaire préférentiel en franchise de droits de l'Inde ». Shri Abhay Kumar, ambassadeur de l’Inde dans la Grande île, l’a informé la semaine dernière. Autrement dit, l’Inde accorde des préférences tarifaires sur les produits originaires de Madagascar. Le pays peut ainsi exporter diverses marchandises dans la péninsule indienne, sans taxe ni restriction. Avec plus d’un milliard d’habitants, l’Inde constitue un vivier de consommateurs. De plus, il reste preneur de plusieurs marchandises, entre autres les légumineuses et les produits de rente. Madagascar devrait ainsi saisir ces opportunités commerciales, lesquelles seront facilitées suite à l’ouverture de la Chambre de commerce Inde- Madagascar (CCIM). Lancée officiellement le 24 mars dernier, celle-ci va contribuer au renforcement des relations commerciales bilatérales entre les 2 pays. Elle servira également de point focal pour les commerçants indiens et malagasy qui souhaiteraient commercer ou encore ceux qui souhaitent étendre leurs marchés vers l'Inde ou Madagascar.
Deuxième pays d’importation
Près de 10% des produits importés par Madagascar proviennent de l’Inde. « Le commerce bilatéral en 2021 entre l'Inde et Madagascar s'élevait à 363,99 millions de dollars. L'Inde était la deuxième origine des importations de Madagascar en 2020 (EIU-2022), constituant 9,4% des importations totales du pays. Il existe un énorme potentiel dans le secteur commercial que les deux nations peuvent explorer, allant des produits agricoles aux produits pharmaceutiques, des machines aux textiles », précise le diplomate indien. « Je crois fermement que nous pouvons envisager de nous fixer l'objectif d'atteindre un objectif de chiffre d'affaires de 1 milliard de dollars entre l'Inde et Madagascar au cours des cinq prochaines années », ajoute- t-il. Pour sa part, le secrétaire général de la Présidence de la République, Valery Fitzgerald Ramonjavelo, a rappelé la relation forte entre l'Inde et Madagascar tout en saluant l'annonce de la CCIM, lors de son inauguration. "Madagascar est à 6 heures de route de l'énorme marché de 1,4 milliard d'habitants de l'Inde et nous devons travailler à l'utilisation maximale de cette opportunité", a-t-il déclaré.
Notons que le lancement de la CCIM à Tsaralalàna a été marqué par plusieurs activités, dont la projection de vidéos spéciales sur l'Ayurveda et les opportunités commerciales entre les 2 pays ou encore des performances culturelles assurées par les anciens de l'ITEC et de l'ICCR à Madagascar.
Recueillis par Patricia Ramavonirina




 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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