Publié dans Economie

Prix des PPN - Trois mois de répit pour les consommateurs

Publié le jeudi, 31 mars 2022

Temporaire. Le plafonnement des prix annoncés en Conseil des ministres avant-hier sera effectif à partir de lundi prochain, selon les déclarations du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation. Ce répit sera pourtant de courte durée car le ministre en charge du Commerce et les importateurs, d’un commun accord, ont fixé un délai de trois mois pour limiter les hausses fulgurantes des prix des produits de première nécessité. Une fois passé le trimestre d’application de cette mesure, une nouvelle consultation se tiendra entre les autorités et les importateurs pour la révision ou non des prix des PPN.

Les consommateurs restent ainsi dans le flou quant à l’avenir proche de leur porte-monnaie et de leur faible pouvoir d’achat. Pas moins de 3 000ar le kilo, le prix du « vary gasy » devient prohibitif pour les ménages à faible revenu, autant pour l’huile, le sucre, ou encore les savons en poudre qui sont passés de 200ar à 300ar le sachet pour la plupart des marques. Cette flambée du prix touche presque la totalité des PPN. « Les couches pour bébé qui étaient à 700ar l’unité s’achètent à présent à près de 1 000ar dans certaines épiceries. Les petits biscuits à 200ar que nous avions l’habitude d’acheter à nos enfants coûtent maintenant le double. Et je ne parle même pas du prix du charbon de bois qu’on n’arrive plus à acheter par sac de 50kg mais seulement désormais au détail. On ne sait plus où donner de la tête » s’attriste Marina, une mère de famille habitant du côté de Tanjombato. 

Variation des prix

« A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Ce plafonnement sera en vigueur pour les trois prochains mois, et après une autre série de consultations d’ici deux mois, sera renouvelable. Les prix pourront alors être révisés. Il ne s’agit pas de porter préjudice aux opérateurs » explique Edgard Razafindravahy, ministre du Commerce et de la Consommation. Ainsi, selon les distances et les Régions, les prix pourront varier légèrement. Les produits concernés sont l’huile de palme et l’huile de soja (en bidon de 20l et en bouteille de 1l), le sucre, la farine, le savon, l’engrais (pour réduire les coûts qui pèsent sur les paysans producteurs), le ciment... La population ne doit pas sentir qu’il y a des abus de prix quelque part. Le pays compte d’autres ports, dont Mahajanga, Antsiranana, Toliara. Cependant, certains importateurs ont suggéré qu’un abaissement du fret maritime pourrait avoir un impact considérable sur la baisse des prix. D’autres ont recommandé de considérer les frais bancaires ainsi que les variations du cours de change. Mais les produits dont les prix seront plafonnés seront spécifiés. Le nom, les caractéristiques techniques, la qualité seront ainsi bien définis. Pour le sucre, par exemple, il s’agira du ICUMSA 035 ou 045, et non de la cassonade ou du sucre glace. L’huile de tournesol n’est pas concernée. Les prix seront regardés à la loupe, les marges bénéficiaires calculées, et d’ici lundi, les plafonds seront fixés. Des sanctions seront appliquées pour ceux qui ne respectent pas ces mesures. A rappeler que les importateurs ont été dotés d’une licence d’importation. Il s’agit là d’une collaboration avec l’Etat, et qu’ils sont tenus d’honorer cette licence qui pourrait leur être retirée s’ils décidaient de ne pas importer.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Menace permanente
    Un amateur du cruciverbisme risque une fois de tomber sur un énoncé « menace permanente » un mot de dix cases : « INSECURITE ». On ne cesse point d’insister sur la nécessité primordiale et cruciale d’évoquer les problèmes récurrents liés à l’insécurité qui règne dans le pays qui est justement une menace permanente pour les hommes et leurs biens.

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