Publié dans Economie

Le pain à 400 ariary - Les consommateurs enfarinés par la fluctuation des prix

Publié le dimanche, 03 avril 2022

Hausse de prix, hors de question. C’est de cette manière que l’association des boulangers professionnels a annoncé, il y a quelques semaines, le fait que le prix du pain demeurera à 400 ariary l’unité pour la baguette de 70g. Effectivement, le prix de la baguette est resté à 400 ariary selon les directives de boulangers professionnels. Mais c’est surtout sur la quantité que se joue la déception des consommateurs. Car visiblement, la baguette avec le prix standard peine à atteindre ces 70 g à la pesée. Beaucoup de consommateurs se plaignent sur les réseaux sociaux que les pains s’achètent à des fourchettes entre 400 et 600 ariary dans leurs quartiers selon les dimensions.

D’un autre côté, il ne suffit pas non plus d’acculer les boulangers professionnels qui, eux aussi, subissent de plein fouet la hausse des matières premières. « Le motif évoqué étant toujours la hausse du prix du kilo de la farine. « Le sac de farine de 50kg est monté à 130 000 ariary contre 100 000 ariary auparavant », a justifié un membre de l’association. Des boulangers doivent faire face à une cascade de hausses qui grèvent leurs finances. Mais au vu du très faible pouvoir d’achat des consommateurs, ces professionnels ont donc préféré garder le même prix pour grignoter sur la variation de la quantité pour leurs marges. « Nous sommes très compétitifs et nous vendons encore moins cher nos produits par rapport au riz qui est le principal aliment des Malagasy. Nous ne pouvons pas trop augmenter ce prix au risque de voir les boulangeries fermer une à une », déplore notre boulanger. Dans cette même ligne, les pâtissiers professionnels sonnent aussi la sonnette d’alarme. « En janvier, j’achetais le kilo de farine de bonne qualité à environ 

2 600 ariary pour proposer des portions à 3 000 ariary à mes clients. Aujourd’hui, deux mois après seulement, le prix du kilo de la farine culmine à 4 200 ariary. Un contexte qui rebute les clients dès lors que je propose mes portions à 5 000 ariary si je veux garder une maigre marge et ne pas vendre à perte. De plus, ces farines, que j’achète actuellement à un prix presque prohibitif, sont loin d’avoir les mêmes qualités que les produits que j’achetais en janvier », explique une pâtissière du côté d’Atsimondrano. A rappeler que le pain constitue le 2e produit de consommation des Malagasy dans la mesure où rien que dans la Capitale, on en consomme un peu plus d’un demi-million de baguettes par jour. Pourtant, selon les remarques des consommateurs, la qualité des pains laisse à désirer pour la majorité des fabricants. La norme du poids standard n’a jamais été respectée pour une baguette. La qualité du pain se détériore à longueur de la journée. Il devient très sec et rassis, six heures après sa sortie du four. Le pain est très léger, les boulangers se rattrapent sur la grandeur ou longueur mais il ne rassasie pas car l’intérieur est creux. D’ailleurs, les certaines enseignes de grande distribution possèdent leur propre boulangerie où la qualité du pain est meilleure avec un poids qui respecte la norme et le prix est abordable à 500 et 600 ariary l’unité.

Hary Rakoto

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Neutralité carbone - Madagascar dans la coalition G-Zéro
  • Précampagne électorale - La CENI rappelle les règles à respecter
  • Litige foncier à Amboanara-Nosy Be - Un cas malheureux de violation du droit fondamental à la propriété
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Agenda chargé pendant la campagne électorale des communales
  • Président Rajoelina  - « Fin du délestage d’ici la prochaine saison sèche »
  • Elections municipales - Harilala Ramanantsoa prête à en découdre
  • Crise de l'eau à Antananarivo - Répartition inéquitable de l’or bleu
  • Patrick Rajoelina - L’élection de Donald Trump est une chance pour l’Afrique

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • COP 29, enjeu et défis !
    La 29 ème édition de la Conférence des parties (COP), Conference of Parties, ouvre ses portes ce lundi à Bakou, Azerbaïdjan, sur les bords de la mer Caspienne.Simon Stiell, le patron de l’ONU – Climat, lors de son discours d’ouverture a bien voulu tirer au clair la situation de cette « énième » Rencontre sous l’égide de l’ONU – Climat : « il est temps de montrer que la Conférence mondiale n’est pas au point mort ». En fait, c’est l’enjeu de taille ! Depuis l’Accord de Paris en 2015 au cours duquel les grands pays industriels, les plus grands pollueurs, s’engageaient à payer 100 milliards de dollars par an afin d’aider les pays en développement à se remettre des dégâts dus au réchauffement climatique lequel réchauffement résulte de l’émission « sauvage » des gaz à effet de serre sur l’atmosphère de la planète Terre. Depuis cet Accord (COP 21),…

A bout portant

AutoDiff