Publié dans Economie

Filière vanille - Le conseil national remis en question par les producteurs

Publié le mercredi, 04 mai 2022

Lésé. C’est ce que ressent l’ensemble des petits producteurs et coopératives de planteurs de vanille des Régions Sava et Analanjirofo qui viennent de s’exprimer, hier à Antaninarenina, en adressant une lettre ouverte à toutes les personnes responsables de cette filière, à commencer par les hautes autorités jusqu’aux ministères concernés. « D’après les textes décrivant la structure des membres composant les conseils régionaux et nationaux pour la promotion de la filière, nous nous retrouvons en situation d’infériorité numérique quant au nombre de nos représentants.

Il est écrit qu’il peut y avoir une douzaine de représentants de l’Etat au sein du conseil national et aussi autant de membres représentant les producteurs, collecteurs et exportateurs. Pourtant, dans la douzaine de membres représentant la partie des opérateurs, il n’y a que quatre représentants des petits producteurs et coopératives. Ces derniers ont rarement la possibilité d’assister aux diverses concertations et réunions effectuées par le conseil national faute de moyens. Nous n’avons donc que peu de mots à dire concernant les sujets abordés pour améliorer la filière par rapport aux représentants de l’Etat ainsi que ceux des collecteurs et exportateurs. Pourtant, nous sommes la base même de la filière », peut-on lire dans cette lettre ouverte. En plus de la demande de restructuration des membres du conseil, ces coopératives et petits producteurs demandent à ce que l’application des prix minima imposés par l’Etat soit effective avec la publication d’un décret y afférent. Une façon pour ces producteurs de dénoncer certaines pratiques d’achat et de transaction allant à l’encontre de ce que le conseil et l’Etat préconisent au niveau des prix durant les campagnes de récolte et d’exportation où le prix réel d’achat est souvent bien en deça des prix minima conseillés par les autorités. « Certains collecteurs imposent un prix d’achat inférieur à cinquante mille ariary. Il y en a même qui fixent un maxima de vingt mille ariary le kilo. Pourtant, nous évaluons le prix de vente minima à cent cinquante mille ariary pour pouvoir couvrir nos frais et tirer un maigre bénéfice », déplore Sely Bemana, ancien maire de la Commune d’Ambinany, dans la Région SAVA et président d’une coopérative de petit producteur de vanille dans la zone nord du pays. Comme ce producteur, beaucoup se retrouvent dans l’obligation de réduire les marges au maximum pour espérer vendre leurs récoltes pendant les campagnes.

Hary Rakoto

 

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Editorial

  • Déficit de confiance
    Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux. La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.…

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