Publié dans Economie

Fin du délestage - Promesse court-circuitée de la JIRAMA

Publié le vendredi, 01 juillet 2022


Retour à l’anormal. A peine une semaine après les festivités où la compagnie nationale d’eau et d’électricité avait promis « zéro coupure », les « coupures techniques » reviennent de plus belle. A un moment, les responsables ont annoncé l’obligation de passage à un système de délestage tournant. Des coupures qui ne devaient pas, sur le papier, dépasser les trois heures de temps durant une journée. Cependant, la réalité est bien loin du programme que ces responsables ont annoncé. « Depuis 7h du matin jusqu’à 14h, nous n’avions pas eu la moindre once d’électricité. Une fois que le courant fut rétabli, cela n’a durée approximativement qu’un quart d’heure. Et jusqu’à maintenant alors qu’on est en début de soirée, c’est encore coupé », déplore un père de famille habitant du côté d’Atsimondrano. Comme lui, des centaines, voire des milliers de facebookers ne peuvent que pester devant leur écran pour exprimer leur mécontentement. Et encore si les batteries de leur téléphone ont assez de charge pour tenir durant ces nombreuses heures de coupure. Bref, le délestage tournant est de retour et les consommateurs devront encore faire preuve de beaucoup de patience. Pourtant, il y a quelques semaines de cela, la JIRAMA avait annoncé que le phénomène devrait normalement être atténué à partir du début du deuxième semestre de cette année, soit à partir de maintenant. D’après le directeur général adjoint en charge de l’électricité, les travaux de réhabilitation à Andekaleka seront terminés vers la fin du mois de juillet et ses quatre groupes fonctionneront à plein régime.
Gap considérable
Il faut savoir que cette centrale hydroélectrique d'Andekaleka assure 40 % de l'électricité alimentant le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Et dès qu'il y a un quelconque incident, même en ayant touché une seule machine, cela laisse un gap dans la production de courant et induit à des coupures généralisées. Et comme cette centrale assure quasiment la moitié de la consommation d'électricité d'Antananarivo, l'approvisionnement dans la Capitale et ses environs restera ainsi pénalisé jusqu'à ce que la centrale d'Andekaleka soit totalement rétablie. En attendant le rétablissement des autres infrastructures, la compagnie collabore également avec les grandes entreprises de la Région pour pratiquer l’effacement de consommation. « Nous demandons à ces entreprises de mettre en pause leurs machines durant les heures de pointe, seulement de 17 à 21 heures, afin de diminuer les besoins en électricité et éviter ainsi les délestages. Et nous remercions aujourd’hui toutes les entreprises ayant répondu présent à notre appel », expliquait le premier responsable de la JIRAMA il y a quelques semaines. Pour rappel, le dernier recours en date pris par la compagnie était d’alléger autant que possible la durée de ces délestages tournants en mettant un calendrier à jour quotidiennement. Au départ, les détails des horaires de ces coupures étaient mentionnés. Mais peu de temps après, en voyant qu’elle n’arrivait pas à respecter ces mêmes horaires, la compagnie a décidé de ne mentionner que les quartiers impactés en laissant les usagers dans l’expectative.
Hary Rakoto


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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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