Publié dans Economie

Réunion à Paris - Lourde délégation pour défendre la vanille malagasy

Publié le lundi, 04 juillet 2022

Rencontre au sommet. La Conférence internationale de la vanille s'est achevée hier dans la capitale française. Un évènement d'envergure qui a été, pour Madagascar, une occasion de défendre son or vert au niveau mondial avec, comme interlocuteurs des acheteurs étrangers en provenance d'Asie, d'Europe et des Etats-Unis. Afin de rassurer ces acheteurs internationaux, la forte délégation d'opérateurs économiques, de membres du Gouvernement ainsi que de représentants de planteurs de vanille ont exposé les mesures prises pour stabiliser la filière au niveau local, tant sur la production que sur le plan législatif.

En effet, depuis quelques années, cette filière, pourtant à fort potentiel économique, est sujette à des instabilités provoquant le déclin de la réputation de la vanille de Madagascar sur le plan international. Et cela, en dépit d'un marché mondial estimé à 70 %. En tant que leader mondial dans le secteur « vanille », Madagascar doit parvenir à la maîtrise de l'ensemble de la chaîne de valeur, allant de la plantation à l'exportation, primordiale pour maintenir la qualité inégalée de la vanille de Madagascar et d'avancer vers une durabilité confirmée du secteur. D'où la raison d'être du Conseil national de la vanille (CNV) qui veille à ce que les mesures entreprises pour la stabilité de la filière soient respectés, notamment sur les prix minimaux de vente local et les prix minimaux d'achat à l'international.

En effet, la vanille n'est pas cotée en bourse comme les autres épices comme le cacao. Aussi, le prix de la vanille est spéculé par les producteurs et il change en fonction des décisions communes prises par les premiers opérateurs concernés. Chaque producteur de vanille sait qu'il y a des normes de production que le Gouvernement a établies. La fragilité de la filière réside surtout dans l'instabilité des prix, un phénomène qui représente aussi sa force.

Obligations

Le CNV sera ainsi en charge de la détermination des prix de référence de la vanille lors des campagnes afin qu'aucun maillon de la chaîne de valeur, partant des petits producteurs jusqu'aux exportateurs, en passant par les collecteurs, ne soit lésé. Par ailleurs, sur le plan de la réglementation à laquelle est soumise l'exportation, au ministre de l'Economie d'avancer que les exportateurs sont tenus à des obligations telles que la domiciliation bancaire, le rapatriement des devises, le respect du délai de rapatriement et l'obligation de cession des recettes d'exportation. Ainsi, les recettes, en devises, doivent être rapatriées, sauf dérogation accordée par le ministère en charge des Finances, la Direction générale du Trésor, dans un délai de trois (03) mois à compter de la date d'embarquement. La cession de ces devises doit être effectuée sur le marché des changes dès rapatriement sans excéder un délai de 30 jours. Pour le cas de l'exportation de la vanille, elle est conditionnée par l'obtention au préalable d'un agrément d'exportation. Le SIG-OC est déjà paramétré de sorte que seuls les détenteurs d'agrément puissent exercer dans l'exportation de vanille. La création de domiciliation « vanille » n'est seulement accessible que par ces derniers. Par ailleurs, il appartient au Gouvernement d'imposer le prix de référence, auquel tous les exportateurs de vanille sont soumis.

 

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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