Publié dans Economie

Haute saison touristique - L’union européenne arrive en porteur d’espoir

Publié le mardi, 09 août 2022

Le 10ème dialogue de partenariat entre Madagascar et l’Union européenne, qui s’est tenu hier au Palais d’Etat d’Iavoloha, aura marqué, entre autres, les acteurs du secteur tourisme et du voyage à Madagascar. En effet, en plus des sujets sur les infrastructures routières, les financements et autres partenariats diplomatiques, le point sur les mesures sanitaires aux frontières a aussi été souligné par les représentants de l’UE.

L’organisme a surtout plaidé la cause des professionnels du tourisme et du voyage en annonçant la décision établissant l’équivalence des certificats de vaccination Covid délivrée par la République de Madagascar avec les certificats européens. Autrement dit, une décision qui bénéficie directement aux personnes détentrices d’un certificat malagasy conforme, voulant se rendre en Europe et qui ne seront désormais plus obligées de présenter le test PCR pour pouvoir embarquer sur un vol. Par la même occasion, l’UE a ainsi exprimé l'espoir que Madagascar applique la réciprocité sur cette question, ce qui n'est encore pas le cas à ce jour. Un désir de réciprocité qui sera vite comblé dans la mesure où le Président de la République a annoncé les nouvelles mesures sanitaires à compter de demain 11 août 2022, dont la fin des prélèvements de tests antigéniques pour tout vol à l’arrivée à Madagascar. Des échanges politiques qui pourront ainsi apporter un peu d’optimisme dans le secteur touristique car cela constitue une contrainte de moins pour encourager les voyageurs internationaux vers la destination Madagascar. Effectivement, la haute saison touristique pour cette année n’annonçait pas vraiment de performance prometteuse. La raison étant que les mesures sanitaires qui ont été instaurées au début de la réouverture totale des frontières semblaient rebuter la majorité des touristes habitués de la Grande île. 

Optimisme

« Nous ne pouvons que prendre cette décision qu’avec un air d’optimisme, malgré le fait qu’elle n’ait été prise que maintenant alors que la haute saison est déjà entamée depuis un certain temps. Il s’agit surtout pour nous de sauver les meubles pour cette saison en cours car on ne pourra réellement parler de relance que l’année prochaine. Là où toutes les contraintes et barrières seront écartées », s’enthousiasme Lova Ratovomalala, directeur exécutif de la confédération du tourisme de Madagascar. Inutile de mentionner que c’est le secteur économique le plus sinistré par la persistance de la crise sanitaire, le tourisme essaie de vivre sous assistance respiratoire. A ne mentionner que les emplois en péril tout le long de la chaîne de valeur, 44 000 emplois directs et plus de 300 000 emplois indirects sont affectés. D’ailleurs, à ce propos, la confédération du tourisme indiquait plus de 1 900 milliards d’ariary de pertes pour les opérateurs touristiques rien que la première année de crise. Un trou qui sera difficile à combler. Les métiers gravitant autour du tourisme contribuaient jusqu’à 15% du PIB avant l’apparition de la Covid-19. Et la relance n’est pas encore au rendez-vous. L’idée de combler le déficit de plusieurs millions de dollars causé par l’absence des voyageurs venus des autres pays pour la promotion du tourisme national ne semble pas encore donner les résultats financiers qu’elle a suscités. Bref, personne ne veut plus entendre parler d’une éventuelle fermeture des frontières. Il est du devoir de tout un chacun de respecter les gestes barrières, de se faire vacciner.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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