Publié dans Economie

Processus d’industrialisation - Encore du chemin à parcourir pour Madagascar

Publié le mardi, 06 décembre 2022



Chaque année, Madagascar célèbre avec tous les autres pays africains, la Journée de l’industrialisation en Afrique. Cette célébration pour notre pays s’est faite par un atelier de partage et de sensibilisation sur l’industrialisation et sur la mise en œuvre de la résolution sur la 3è décennie de développement industriel de l’Afrique, organisé par le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, en collaboration avec L'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Compte tenu de la place qu’occupe le secteur industriel dans l’économie malagasy, les actions du Gouvernement dans ce secteur contribuent à la réduction de la pauvreté à travers les activités génératrices de revenus, au développement de l’agrobusiness, à la promotion de l’entrepreneuriat en général, à l’autosuffisance alimentaire, et inéluctablement à l’émergence économique du pays. Cependant, il est vrai qu’il y a encore du chemin à parcourir pour atteindre notre objectif commun qui est d’emmener Madagascar sur une croissance durable et inclusive, mais il est sûr que tous ensemble nous pouvons avancer d’un même pas pour pallier les problèmes et faire de notre pays une nation prospère. « La marche vers l’industrialisation sera encore longue mais notre industrialisation est en marche. N’a-t-on pas dit qu’il ne peut pas y avoir d’industrialisation sans énergie. C’est plus que vrai que pour alimenter l’industrialisation, il faut une énergie stable et avec un coût maitrisé. Or la   réponse au défi énergétique que nous vivons aujourd’hui se trouve sous notre sol. Nous avons les réserves minières et naturelles suffisantes pour être autonome en énergie et le développement de l’autoproduction est la solution » a avoué, dans son discours, Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation.

Production locale

On ne peut évidemment pas parler de transformation des ressources locales si on n’évoque pas  l’agribusiness . C’est la réponse à l’autosuffisance alimentaire. Ainsi 2 grands projets de sucrerie prévus à Vatomandry et à Morondava sont en cours et permettront de couvrir les 120 000 tonnes de besoin restant en sucre dans le pays. Pour la farine, la capacité de production nationale a fortement augmenté depuis quelques années. La prochaine étape consistera à augmenter la valeur ajoutée locale puisque la production actuelle se base encore sur du blé importé. Dans le riz et l’huile alimentaire, il reste des opportunités d’investissement. Par ailleurs, nous continuons encore à importer 600 000 t de riz par an et 70 000 t d’huile par an. Il en est de même pour le savon où nous importons encore la moitié de nos besoins. De plus pour la production à petite échelle, il est probable que nous ne ressentons pas encore l’impact du projet One District One Factory, mais depuis plusieurs mois maintenant, le ministère expérimente avec les petites industries locales, l’exploitation des zones pépinières industrielles. Une mini-sucrerie à Boeny, une autre dans l’Anosy, une mini-huilerie dans l’Amoron’i Mania, une autre dans la Région de Bongolava, et enfin, un broyeur à manioc à Ambohimasoa, ont été installés au cours de l’année, à titre d’expérimentation. Certains ont été concluants, d’autres un peu moins mais cela nous servira à préparer les localités. Ainsi 75 unités industrielles sont sur le point d’arriver à Madagascar.

Hary Rakoto



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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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