Son indice d'accessibilité rurale est de 11,4 %, ce qui représente 17 millions d’habitants ruraux qui ne sont pas connectés. Ainsi, ce projet de modernisation du réseau routier malagasy consiste en la réhabilitation de la route nationale 6 (RN6) entre Diégo-Suarez et Ambanja et de la route nationale 13 (RN13) entre Ambovombe et Fort-Dauphin. « La Banque européenne d'investissement s'est engagée à soutenir les investissements à fort impact dans les transports qui améliorent les opportunités économiques et sociales des communautés rurales, tout en préservant l’environnement. La modernisation des RN13 et RN6 correspond à cette ambition et la BEI, en tant que membre de « Team Europe », est heureuse de soutenir ce projet clef pour Madagascar et sa population », a indiqué Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI.
Solutions durables
Ce projet est financé à hauteur de 235,5 millions d’euros grâce à une subvention de 116 millions d’euros de l’Union européenne, un prêt de 110 millions d’euros, ainsi que d’un financement de la République de Madagascar de 4,8 millions d’euros. Le projet permettra la modernisation de 348 kilomètres de routes à Madagascar. Un total de 100,4 millions d’euros a déjà été versé sous le projet. Le projet bénéficie également d'une assistance technique financée par l’UE pour s’assurer que le projet profite des meilleures pratiques mondiales d'ingénierie environnementale et sociale.
Les solutions durables sont de plus en plus importantes pour l’entretien routier. En effet, la réhabilitation de la RN6 est primordiale car elle dessert et relie toute la partie Nord de Madagascar avec les autres Régions. Il s’agit d’une route d’une longueur de 233 km qui, dans son état actuel, se fait en une journée. Une fois cette RN6 refaite, faire le voyage sur route vers Antsiranana avec ses multiples attraits touristiques et atouts économiques, devrait donc être une partie de plaisir. D’un autre côté, les travaux de réhabilitation de la RN13 est importante car celle-ci ouvre la voie à la réhabilitation de la RN10 dont le financement est assuré par la Banque mondiale et que les travaux ne devraient pas non plus tarder à se confirmer. Pour rappel, le chantier de la RN 13 est du reste divisé en trois parties. Outre celle sise entre Ihosy et Betroka, ainsi que la partie située entre Ambovombe et Taolagnaro, il y a le tronçon entre Betroka et Ambovombe qui nécessite également une réhabilitation.
Hary Rakoto