Publié dans Economie

Exportation - L’union européenne accompagne les opérateurs locaux

Publié le dimanche, 14 mai 2023

Accéder au marché européen. Il s’agit du graal pour un bon nombre d’opérateurs malagasy. Un objectif qui se dessine progressivement pour ces derniers dès lors qu’ils ont répondu présent à l’invitation des représentants de l’Union européenne, à l’occasion de la célébration de la semaine de cette institution qui s’est déroulée toute la semaine dernière à l’Hôtel de ville, Analakely. En effet, un atelier sur les normes et les règlementations de l’UE s’est tenu à Ankorondrano en parallèle aux festivités d 'Analakely. L’idée étant de défendre les points de vue des opérateurs par rapport aux règlementations en vigueur sur le marché européen. En effet, le Parlement européen a voté en faveur du règlement de l’Union européenne relatif aux produits 

« zéro déforestation » dernièrement. De ce fait, les entreprises agroalimentaires  doivent prendre de nombreux engagements volontaires concernant leurs chaînes d’approvisionnement, mais elles n’ont pas mis fin à la déforestation et aux violations des droits humains. Ainsi, le règlement sur les produits « zéro déforestation » impose aux entreprises voulant accéder à ce marché, de  s’assurer que le bois, l’huile de palme, le soja, le café, le cacao, le caoutchouc et le bétail qu’elles importent ou exportent n’ont pas été produits sur des terres qui ont été déboisées. La loi exige des entreprises qu’elles remontent jusqu’à la parcelle de terre où elles ont été produites ou, dans le cas du bétail, jusqu’à l’endroit où les animaux ont été élevés. Le règlement exige également des entreprises qu’elles veillent à ce que ces sept denrées agricoles soient produites dans des conditions conformes aux « lois applicables » dans leur pays d’origine. 

Droits 

Il s’agit notamment des lois relatives aux droits d’utilisation des terres, aux droits du travail, aux droits humains protégés par le droit international, au consentement préalable, libre et éclairé tel qu’il est défini dans la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, et aux lois anti-corruption. La déforestation est, après les combustibles fossiles, la deuxième source mondiale d’émission de gaz à effet de serre qui alimente la crise climatique. Au niveau mondial, l’agriculture industrielle est le principal facteur de déforestation. L’agriculture industrielle a été associée à une série de violations des droits humains, notamment le travail forcé et le travail des enfants, l’exposition dangereuse à des pesticides toxiques, les expulsions et les déplacements forcés, l’empiètement sur les territoires traditionnels des peuples autochtones, ainsi que la violence et l’intimidation à l’encontre des défenseurs de l’environnement, entre autres. L’UE importe chaque année des milliards d’euros de bois et de produits agricoles du monde entier. L’analyse comparative des risques sera la pierre angulaire d’une mise en œuvre réussie du règlement. Dans les 18 mois qui suivront son entrée en vigueur, la commission européenne annoncera quels pays producteurs, y compris les Etats membres de l’UE  sont considérés comme présentant un risque faible, moyen ou élevé en fonction du taux de déforestation et de dégradation des forêts dans ces pays, ainsi que de l’existence, du respect et de l’application effective de lois protégeant les droits humains, et les droits des peuples autochtones, des communautés locales et d’autres détenteurs de droits fonciers coutumiers, entre autres critères.

 

La rédaction

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Editorial

  • Relance en cours !
    L’élan de relance se dessine à l’horizon. En dépit des difficultés qui freinent le démarrage effectif et en puissance, la situation économique du pays fait signe d’une certaine vitalité. Selon la dernière présentation de la note de conjoncture économique de Madagasikara, la Banque mondiale fait état d’une croissance mais laquelle croissance reste encore faible et inégale. Une croissance mitigée ! La productivité demeure faible et même en recul. Trois travailleurs malagasy ne valent qu’un travailleur selon la moyenne africaine.

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