Publié dans Economie

Libéralisation des télécoms - L’Assemblée nationale valide le projet d’inclusion numérique

Publié le jeudi, 15 juin 2023

Le secteur des télécommunications devrait devenir l’un des leviers de développement du pays. Raison pour laquelle, les membres de la Chambre basse de Tsimbazaza viennent de donner leur aval concernant le projet Connectivité numérique et énergétique pour l'inclusion à Madagascar (DECIM) à hauteur de 400 millions de dollars. Un financement octroyé par la Banque mondiale sous forme de prêt qui permettra de doubler l'accès à l'énergie, qui passera de 33,7 % à 67 % à Madagascar, et d'ajouter 3,4 millions d'utilisateurs de l'Internet. De plus, le projet DECIM contribuera à élargir l'accès du pays aux énergies renouvelables et aux services numériques, en mettant l'accent sur les communautés mal desservies. Cet objectif sera atteint grâce à des investissements ciblés explorant les synergies entre les deux secteurs, rendus possibles par des réformes cruciales. 

Au moins 10 millions de personnes bénéficieront du projet, dont 2 000 000 de ménages et plus de 150 villages, qui auront accès à l'électricité, 3 400 000 nouveaux utilisateurs d'Internet, tandis que quelque 2 000 centres de santé et écoles bénéficieront d'un meilleur accès aux énergies renouvelables et à la connectivité numérique. En effet, l’accès aux infrastructures à Madagascar, notamment à l'électricité et au numérique, est l'un des plus faibles d'Afrique subsaharienne et du monde. On estime que 33,7 % de la population a accès à l'électricité, contre une moyenne de 48,4 % pour l'Afrique subsaharienne en 2020. Plus de 18 millions de personnes n'ont actuellement pas accès à l'électricité, ce qui place Madagascar au 13e rang des pays ayant la plus grande population non électrifiée au monde. 

Faible pénétration 

En termes de connectivité et d'accessibilité aux services à large bande, malgré les progrès réalisés ces dernières années, Madagascar se classe relativement bas. L'utilisation d'Internet augmente, atteignant environ 22 % de la population en 2021, contre seulement 5,1 % en 2016. Cependant, ce taux de pénétration reste l'un des plus faibles au monde et est notamment bien en dessous de la moyenne régionale de 33 % pour l'Afrique subsaharienne. Ainsi, le projet se concentrera sur le déploiement d'infrastructures et la mobilisation de capitaux privés pour améliorer et étendre l'accès à l'énergie et aux services numériques dans les zones mal desservies, en tirant parti des synergies dans la planification et le déploiement conjoints afin de réduire les coûts de déploiement. Par ailleurs, la faiblesse de la concurrence dans le domaine de la télécommunication pénalise le développement de l’inclusion numérique. Pour comparaison, dans les îles voisines ou encore sur le continent, il y a des offres Internet qui tournent autour de 20 à 29 euros. Avec la libéralisation de ce monopole, Madagascar pourra également bénéficier de ce genre d’offres. Pour le moment, le coût de l’accès à la fibre reste en dessus du pouvoir d’achat du Malagasy moyen. Un luxe pour la plupart des Malagasy sans compter le faible taux de pénétration de l’Internet au niveau national. Ce coût conséquent s’explique en partie par le niveau de taxation sur les télécommunications qui est relativement élevé.

 

La rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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