Publié dans Economie

Règlementations sur la filière « vanille - Les opérateurs malagasy s’en remettent à la Commission européenne 

Publié le lundi, 28 août 2023

L'Union européenne (UE) a récemment dévoilé de nouvelles directives concernant les limites maximales résiduelles (LMR) de nicotine applicables à la vanille. Une décision qui pourrait avoir un impact significatif sur la production de vanille à Madagascar. Georges Geeraerts, président du Groupement des exportateurs de vanille de Madagascar (GEVM), via un média international, a informé que ces nouvelles réglementations entreront en vigueur à partir du 14 septembre prochain. L'objectif principal de cette mesure est de réduire la teneur autorisée en nicotine dans la vanille, passant ainsi de 0,3 mg à 0,05 mg/kg, et cela dans le but de garantir la sécurité des consommateurs. Ce responsable a également souligné que les résultats des analyses actuelles concernant la concentration de nicotine dans la vanille malgache sont assez variés, ce qui rend difficile l'établissement d'une moyenne fiable. Toutefois, de nombreuses sources semblent converger vers une valeur d'environ 0,2 mg/kg. 

Face à ces réglementations imminentes, l'industrie de la vanille à Madagascar se mobilise rapidement pour prendre des mesures appropriées. Elle a déjà soumis une demande de dérogation et de tolérance à la Commission européenne (CE). De plus, une enquête en profondeur est actuellement en cours, en collaboration avec le Comité de Liaison Entrepreneuriat-Agriculture-Développement (COLEAD). Cette enquête vise principalement à déterminer si la présence de nicotine détectée dans la vanille est d'origine naturelle, comme c'est le cas pour d'autres plantes telles que les tomates et les câpres, ou si elle résulte d'une contamination extérieure. 

Les conclusions de cette enquête seront ensuite présentées à la Commission dans l'espoir d'obtenir une révision des seuils de nicotine autorisés pour la vanille. A plus long terme, Madagascar envisage de diversifier ses marchés au-delà de l'UE. Actuellement, l'Union européenne représente environ 40 % des exportations totales de vanille du pays. Si les nouvelles normes devaient être pleinement appliquées, cela pourrait engendrer des pertes économiques substantielles. Par conséquent, l'industrie explore des opportunités pour élargir ses débouchés, malgré le caractère de niche de la vanille naturelle. La demande persistante pour ce produit laisse entrevoir la possibilité d'une restructuration de l'industrie. Il convient de noter que, lors de la saison 2021/2022, Madagascar a réussi à exporter 2.400 tonnes de vanille, atteignant ainsi une valeur totale de 600 millions de dollars, d'après les données du ministère de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC). La résolution de la problématique des LMR de nicotine représente ainsi un enjeu crucial pour l'avenir de l'industrie de la vanille à Madagascar.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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