L'année 2023 marque un tournant sur le marché des appels d'offres publics à Madagascar, offrant de nouvelles opportunités tant aux entreprises locales qu'internationales. Durant le premier semestre, la Commission nationale des marchés (CNM) a examiné pas moins de 366 dossiers, atteignant un taux d'approbation remarquable de 87,15 %, pour un montant global de 1,279 milliards d'ariary. En scrutant ces données de plus près, on observe que les marchés passés par appel d'offres restreint international (MAOR) constituent la majorité, avec une part de 54,51 %, suivis de près par les marchés de gré à gré (MGG) à hauteur de 34,06 %. En termes de volume, les appels d'offres ouverts sont en tête, totalisant 58,93 % du montant total, suivis de près par les contrats cadres, représentant 33,44 % de la somme totale. En ce qui concerne la nature des marchés, les fournitures se distinguent avec une part de 52,98 % en termes de montant, tandis que les prestations de services représentent 41,15 %. Les travaux constituent une part plus modeste, soit 5,75 %, tandis que les prestations intellectuelles ne comptent que pour 0,12 %.
Cette reprise dynamique de l'activité des appels d'offres publics ouvre des perspectives de croissance significatives pour les entreprises locales, en particulier dans le contexte d'une transformation économique rapide à Madagascar. Il est important de souligner le rôle crucial de la CNM dans le contrôle préventif, garantissant ainsi la transparence et la gestion efficace des fonds publics.
Régulation
La Commission nationale des marchés, en tant qu'organe de contrôle des marchés publics, joue un rôle central dans cette dynamique, supervisant les procédures de passation des marchés à travers le pays avec deux commissions centrales et vingt-deux commissions régionales. Madagascar offre un environnement propice aux appels d'offres publics, stimulé par sa croissance démographique et sa transformation économique, tout en maintenant un engagement en faveur de la transparence dans les marchés publics. Les entreprises locales et internationales disposent d'une occasion unique de contribuer à cette évolution et de prospérer dans un marché en plein essor.
La régulation des marchés publics est assurée par Julie Claudette Ranjavololona, directeur général de l'Autorité de régulation des marchés publics (ARMP). Cette institution, placée au sein du ministère de l'Economie et des Finances, s'appuie sur des partenariats solides et des synergies avec les entreprises interdépendantes, offrant des services de qualité aux candidats aux marchés publics. Julie Claudette Ranjavololona porte une vision claire pour l'ARMP, axée sur la stimulation de la croissance, la préservation des objectifs communs, la réactivité et la proximité avec les collaborateurs. L'ARMP s'engage résolument vers un avenir où la liberté d'accès à la commande publique, la transparence des procédures et l'égalité de traitement des candidats demeurent des priorités indiscutables. Cet engagement total de l'ARMP témoigne de sa volonté de collaborer de manière mutuellement bénéfique pour atteindre des objectifs toujours plus ambitieux.
Carinah Mamilalaina