Publié dans Economie

Peinture - Importation limitée pour favoriser la production locale

Publié le mercredi, 01 novembre 2023

3000 tonnes. A compter d’hier, Madagascar met en place des mesures de sauvegarde en limitant strictement les importations de peinture à l'eau et à l'huile. Cette décision vise à protéger l'industrie nationale confrontée à une hausse considérable des importations de ces produits, impactant sévèrement la production locale. L’Autorité nationale chargée des mesures correctives commerciales (ANMCC) justifie ces restrictions en affirmant que cette initiative a pour but de préserver la production nationale face à une augmentation substantielle des importations. Concrètement, un quota de 3 000 tonnes est imposé sur les importations de peinture, marquant le début d'une série d'ajustements pour les années à venir.

Ce quota connaîtra une augmentation annuelle de 250 tonnes sur une période de quatre ans. Ainsi, il passera à 3 250 tonnes la deuxième année, 3 500 tonnes la troisième année, et 3 750 tonnes la quatrième année, permettant une adaptation graduelle aux nécessités du marché. Cette démarche prend la forme d'un contingent tarifaire. Tout dépassement des quotas définis entraînera l'application d'une taxe supplémentaire équivalente à 18% de la valeur CAF, à la charge des importateurs. Les importations massives de peintures ont provoqué un préjudice considérable à la production nationale, entraînant une chute alarmante de 60% dans la fabrication de peinture à l'eau et de 40% dans la production de peinture à l'huile. 

Baisse de vente

En parallèle, les ventes sur le marché local ont également connu une baisse significative, impactant sérieusement les producteurs nationaux, malgré une augmentation des stocks. Ces mesures de sauvegarde ont été conçues pour soutenir l'industrie de la peinture locale et atténuer les conséquences des importations massives sur la production nationale. En offrant un cadre réglementaire plus contraignant, le Gouvernement de Madagascar espère redonner un souffle à l'économie locale en stimulant la production nationale et en préservant les intérêts des acteurs locaux du secteur de la peinture. Ces dispositions visent à équilibrer les forces du marché en faveur de la production nationale, tout en encourageant la compétitivité des entreprises locales face à la concurrence internationale. Cependant, ces mesures pourraient susciter des débats et des discussions parmi les acteurs économiques et commerciaux quant à leur impact à court et à long terme sur le marché, notamment en ce qui concerne la disponibilité et la diversité des produits pour les consommateurs. Dans un contexte où les échanges commerciaux mondiaux évoluent constamment, ces restrictions marquent un pas décisif de Madagascar pour préserver et soutenir son industrie nationale, tout en promouvant une concurrence équitable sur le marché intérieur. Cette démarche de limitation des importations de peinture pourrait représenter un premier pas vers une réorganisation plus large des politiques commerciales du pays afin de favoriser l'autonomie et la prospérité de l'industrie nationale.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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