Publié dans Economie

Commerce et consommation - Constat mitigé de l’observatoire du riz

Publié le jeudi, 02 novembre 2023
Commerce et consommation - Constat mitigé de l’observatoire du riz Crédit photo : MICC

La situation concernant les prix du riz à Madagascar demeure alarmante, accentuée par l'épuisement des stocks et l'approche de la période de soudure. Le dernier bulletin mensuel de l'ODR (Observation du riz) datant d'août 2023 a mis en lumière une hausse significative des prix du riz sur les marchés nationaux par rapport au mois précédent. Les données rapportent une augmentation des prix du paddy et du riz importé, avec des augmentations respectives de 6 % et 4,8 % sur le marché local au cours du mois d'août. Par exemple, le prix du paddy a augmenté de 1 325 ariary/kg à 1 404 ariary/kg, tandis que le prix du riz blanc local a grimpé de 2 361 ariary/kg à 2 474 ariary/kg en un mois seulement. Comparativement à l'année précédente, le prix du riz blanc local chez les détaillants a connu une hausse de 3,94 %, passant de 2 380 ariary/kg en 2022 à 2 474 ariary/kg en 2023. De plus, les données de l'INSTAT indiquent une importation d'environ 41 141 tonnes de riz en août 2023, soulignant la dépendance persistante du pays à l'importation pour combler ses besoins alimentaires. Cependant, cette crise des prix est en partie due à une crise internationale, provoquant une forte augmentation du prix du riz importé.
Projection
Actuellement, le riz importé atteint les 2 900 ariary/kg, dépassant ainsi les prix du riz produit localement. Cette inflation rapide s'est manifestée en seulement quelques mois, passant d'une moyenne de 2 400 ariary/kg en mai 2023, selon les statistiques de l'agence de contrôle du riz (ODR). Les projections pour la période de soudure entre novembre et février sont inquiétantes, avec des distributeurs estimant que le prix du riz pourrait dépasser les 4 000 ariary/kg. Face à cette réalité préoccupante, une enquête approfondie menée fin août par l'équipe du ministère du Commerce, de l'industrie et de la consommation a annoncé une légère stabilisation du prix du riz, notamment pour les importations. Cependant, des mesures vigoureuses sont nécessaires pour faire face à cette hausse des prix et assurer la sécurité alimentaire à Madagascar. Il est impératif de renforcer les efforts visant à développer la production locale de riz afin de réduire la dépendance aux importations. Cette démarche est cruciale pour garantir un accès à une nourriture essentielle à des prix raisonnables pour la population malgache. Une action urgente est requise pour faire face à cette crise des prix du riz à Madagascar et assurer la sécurité alimentaire du pays.

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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