Publié dans Economie

Délestage récurrent - Le groupement des entreprises comptent sur Sahofika et Volobe

Publié le mercredi, 13 décembre 2023
 L’hydroélectricité, l’avenir du secteur énergétique malagasy L’hydroélectricité, l’avenir du secteur énergétique malagasy Crédit photo : Présidence

La nécessité pressante des projets d'énergie renouvelable pour sauver l'économie du pays est remise sur le tapis. Depuis plusieurs années, le secteur privé de Madagascar fait face à des délestages qui entravent la compétitivité du pays et sa capacité de production. Ces coupures fréquentes, imputées à des problèmes économiques et techniques de la JIRAMA, ont des conséquences néfastes sur l'industrie et l'attractivité économique du pays. Malgré des initiatives de réhabilitation et d'extension du réseau ainsi que des projets d'énergie renouvelable, le statu quo persiste. Le système actuel de production et de distribution d'énergie demeure déplorable, coûteux et polluant, avec des réseaux vétustes, des installations hydroélectriques obsolètes, des fermes solaires instables et des groupes thermiques HFO coûteux et polluants. La dépendance de la JIRAMA à l'égard de la dette publique pour l'achat d'énergie thermique aggrave la situation, entraînant des hausses de coût pour le secteur privé. Ces délestages récurrents compromettent les investissements nationaux et internationaux, créant une incertitude qui ébranle l'attractivité industrielle de Madagascar. Pourtant, des solutions durables sont à portée de main depuis des années. Les projets d'énergie renouvelable hydroélectrique tels que l'aménagement de Sahofika et le projet de Volobe offrent des capacités de production massives. Sahofika, avec une production attendue de 1650 gigawatts par an et Volobe, injectant 750 gigawatts par an, pourraient propulser Madagascar à plus de 90% d'énergie renouvelable hydroélectrique.
Dépendance polluante
Ces projets non seulement réduiraient la dépendance de l'Etat et de la JIRAMA vis-à-vis des combustibles polluants, mais rééquilibreraient également les finances du secteur énergétique. En plus de garantir une énergie de qualité et de réduire les émissions de CO², ces projets stimuleraient l'économie en générant des revenus fiscaux supplémentaires, en créant des emplois et en favorisant la formation technique. Cependant, le retard dans la mise en œuvre de ces projets pourrait compromettre des infrastructures connexes vitales, notamment les projets de transport électrique tels que le programme Prirtem 1 et Prirtem 2, financés par l'Union européenne. Ces projets visent à interconnecter les réseaux de Toamasina et d'Antananarivo, reliant ainsi les aménagements de Sahofika et de Volobe. Il est impératif que ces travaux soient lancés sans délai, car l'inaction aurait des conséquences économiques graves. Les projets Sahofika, Volobe, Prirtem 1 et Prirtem 2, en tant qu'ensemble intégré, représentent la clé pour revitaliser le secteur de l'énergie à Madagascar. Il est temps d'agir pour le bien de l'économie, des entreprises, des citoyens et de l'Etat malagasy. L'inaction coûte cher, et il est temps de concrétiser ces projets pour assurer un avenir énergétique durable et prospère pour Madagascar. D’ailleurs, à l’heure de la COP28 où un appel a été lancé pour tripler les capacités d’énergie renouvelable d’ici 7 ans, le pays a de sérieux atouts pour atteindre, voire dépasser ces engagements en passant au « tout renouvelable hydro-électrique » avec des projets qui ne demandent qu’à démarrer.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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