Publié dans Economie

Pêche de « dingadingana » - Suspension des exploitations dans plusieurs zones

Publié le mardi, 20 février 2024

Arrêt de la pêche des concombres de mer dans le Nord de Madagascar. Paubert Mahatante, ministre de la Pêche et de l'Economie bleue, a informé  que la pêche des « dingadingana » est désormais interdite dans la partie Nord de Madagascar. Les Régions de Boeny, Sofia, Diana et de la Sava sont spécifiquement concernées par cette décision pour la préservation des ressources marines. Cette résolution a été prise lors de la réunion de l'organe mixte de conception élargie, dirigée par le Premier ministre Christian Ntsay à Nosy Be, vendredi dernier. Le ministre souligne que cette décision a été influencée par l'arrestation de pêcheurs malgaches illégaux à Providence, dans la zone maritime seychelloise. L'épuisement des stocks de concombres de mer dans la zone a également été cité comme une raison majeure.

Il a expliqué, "On en trouve de moins en moins dans nos eaux, ce qui pousse les pêcheurs à aller dans les eaux étrangères. Nous allons maintenant travailler à reconstituer les stocks." Selon les données du ministère, les exportations de concombres de mer de Madagascar ont chuté de 384 tonnes en 2012 à seulement 196 tonnes en 2023, représentant une valeur de 9 milliards d'ariary. Il a annoncé que cette diminution témoigne de la surexploitation et de la diminution des ressources disponibles. Il est important de noter que la suspension concerne spécifiquement la pêche sauvage, tandis que les élevages de concombres de mer restent autorisés et même encouragés. Cette mesure vise également à lutter contre la pêche illégale non déclarée et non réglementée (INN), qui entraîne des pertes financières considérables. 

Rôle écologique

Selon les estimations du ministère, la pêche INN coûte à Madagascar entre 14 et 16 millions de dollars, à l'échelle africaine environ 1,2 milliard de dollars, et à l'échelle mondiale près de 24 milliards de dollars. Selon le ministre, Madagascar abrite environ 38 espèces de concombres de mer, jouant un rôle écologique essentiel dans le nettoyage des fonds marins, ce produit n'est pas un poisson, mais plutôt un animal désossé, similaire à une étoile de mer. Il excelle dans la fabrication d'un substrat filtrant, contribuant ainsi au maintien d'un écosystème marin sain. Cependant, la pêche intensive a conduit à une diminution de la production de « dingadingana » à Madagascar. Dans les années 1990, des experts de l'université de Toliara ont entrepris des recherches approfondies sur la restauration des stocks de ce secteur, lançant des initiatives d'élevage dans différentes Régions du pays. L'élevage de ces créatures marines a été promu comme une alternative durable à la pêche sauvage, encourageant la culture du concombre de mer dans des Régions telles que Toliara, Antalaha et Diana. Le processus d'élevage, selon les recommandations des experts, ne nécessite pas d'alimentation directe pour les concombres de mer, mais plutôt une composition spécifique du substrat. Environ 15 à 18 mois après le début du cycle d'élevage, les « dingadingana » atteignent le statut commercial et sont exportés après séchage, appelé "trépen".

 

Carinah Mamilalaina

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Face au CSM - Le Président Rajoelina insiste sur l’indépendance et l’exemplarité des magistrats
  • Actu-brèves
  • Education nationale - Vers le recrutement de 26 000 enseignants FRAM
  • Actu-brèves
  • Le « Kabeso » de l’Ampanjaka Toera restitué à sa famille - Promesse tenue pour le Président Rajoelina
  • Continuité de l’AGOA - Madagascar plaide sa cause à Washington
  • Région de Menabe - Une visite présidentielle très attendue
  • Actu-brèves
  • Vaccination et soins de proximité - 18 ambulances et plus de 1 400 motos remis au ministère de la Santé

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La rentrée
    Les élèves des établissements scolaires publics reprennent le chemin de l’école ce lundi 8 septembre. Tandis que les établissements scolaires privés et confessionnels ont pris une avance, en début du mois de septembre. Toujours pour les établissements publics, la rentrée de lundi, début des cours effectifs, a été précédée de deux types de rentrée. D’abord, la rentrée administrative, lundi 25 septembre, et les parents sont les premiers à rejoindre les établissements de leurs enfants pour effectuer la réinscription ou la nouvelle inscription. Pour le premier cas, on se présente à l’école pour confirmer la réinscription de leurs enfants pour l’année scolaire nouvelle, 2025 – 2026 en payant la somme due. C’est très important. Cela leur permet d’avoir un tableau réel de la situation des effectifs des élèves pour l’année en cours. Pour le second cas, les élèves ayant réussi les examens officiels, l’entrée en sixième et celle en seconde, confirment…

A bout portant

AutoDiff