Publié dans Economie

Loi de Finances rectificative - Focus sur le secteur de l’énergie

Publié le dimanche, 09 juin 2024

Le Projet de loi de Finances rectificative (PLFR) pour l’année 2024 introduit des modifications significatives dans les dépenses de fonctionnement de l’Etat malgache. Parmi ces ajustements, une augmentation notable de 244,4 milliards d’ariary a été décidée, portant le total des dépenses de fonctionnement à 3 068,9 milliards d’ariary. Cette hausse est principalement attribuée à l’augmentation des crédits alloués au secteur de l’énergie, en particulier dans la rubrique transfert. Le PLFR 2024 reflète une volonté claire du Gouvernement de réallouer les ressources pour répondre aux priorités sectorielles, tout en maintenant une gestion rigoureuse des finances publiques. Cette démarche est mise en évidence par une réduction de 7,3 milliards d’ariary dans les indemnités et de 42,7 milliards d’ariary dans les dépenses en biens et services.

Ces réductions soulignent l’importance accordée à l’efficacité et à la gestion prudente des ressources disponibles, tout en garantissant que les départements ministériels puissent continuer à fonctionner de manière optimale. Le secteur de l’énergie bénéficie d’une attention particulière dans cette révision budgétaire. Les dépenses de transfert, qui incluent les subventions, voient une augmentation de 294,4 milliards d’ariary, atteignant ainsi 2251,0 milliards d’ariary. Cette hausse est en grande partie due à l’augmentation des subventions pour le secteur de l’énergie, qui s’élèvent désormais à 1032 milliards d’ariary pour 2024. Cette décision reflète une stratégie visant à renforcer la capacité énergétique du pays, un élément crucial pour le développement économique et social. Ces ajustements budgétaires s’inscrivent dans un contexte où Madagascar cherche à équilibrer la nécessité d’investir dans des secteurs clés avec celle de maintenir une discipline budgétaire stricte. 

Secteur vital

La priorité accordée au secteur de l’énergie est une reconnaissance du rôle vital que joue l’énergie dans le développement économique. En effet, un approvisionnement énergétique fiable et abordable est essentiel pour soutenir la croissance industrielle, améliorer la qualité de vie des citoyens et attirer les investissements étrangers. Cependant, cette réallocation de ressources pose également des défis. La réduction des dépenses en biens et services ainsi que des indemnités nécessite une gestion rigoureuse pour éviter de compromettre la qualité des services publics. Les départements ministériels devront faire preuve d’ingéniosité et d’efficacité pour maintenir leur performance avec des ressources limitées. Le Gouvernement, pour sa part, insiste sur la nécessité de ces ajustements pour assurer une allocation plus stratégique des ressources. La hausse des subventions énergétiques est perçue comme un investissement à long terme qui devrait, à terme, générer des bénéfices économiques substantiels, y compris une réduction des coûts énergétiques et une meilleure stabilité de l’approvisionnement. Ainsi, le PLFR 2024 marque un tournant important dans la gestion des finances publiques de Madagascar, mettant en lumière la complexité des choix budgétaires en période de contraintes économiques. L’augmentation des dépenses de fonctionnement, particulièrement dans le secteur de l’énergie, est une décision stratégique visant à soutenir le développement durable et la croissance économique. Toutefois, la réussite de cette démarche dépendra largement de la capacité du Gouvernement à gérer efficacement les réductions dans d’autres domaines, tout en maximisant les bénéfices des investissements accrus dans l’énergie.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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