Publié dans Economie

Energie durable - Le projet "Chaîne d'or écologique" entre en action

Publié le mardi, 02 juillet 2024
Diana Rasoanaivo, directrice de cabinet du ministère du Tourisme et de l’Artisanat inaugurant l’atelier de Fenoarivo Diana Rasoanaivo, directrice de cabinet du ministère du Tourisme et de l’Artisanat inaugurant l’atelier de Fenoarivo Crédit photo : MTA

La Fédération des chambres de métiers et de l'artisanat de Madagascar (FCMAM) a récemment dévoilé une initiative ambitieuse baptisée "Chaîne d'or écologique". Ce projet, qualifié de projet d'intérêt national prioritaire, vise à structurer, renforcer et valoriser l'ensemble de la chaîne de valeur du charbon écologique à Madagascar. Doté d'un budget de 599 300 000 ariary fourni par le Fonds malgache de formation professionnelle (FMFP), ce programme de grande envergure se propose de former 890 travailleurs dans divers domaines liés à la production et à la distribution du charbon écologique. L'atelier de fabrication des machines, une composante essentielle du projet, a été officiellement inauguré à Fenoarivo. La cérémonie a réuni les financeurs et les collaborateurs de la FCMAM, notamment le ministère du Tourisme et de l'Artisanat de Madagascar, l'Agence française de développement (AFD) et l'organisation Handwerker ohne Grenzen-Artisans Sans Frontières. Ces partenaires institutionnels jouent un rôle crucial dans le soutien et la réalisation des objectifs du projet. « Face à l'usage croissant du charbon de bois, une source majeure d'émissions de CO2 et de déforestation, "Chaîne d'or écologique" ambitionne de transformer le secteur du charbon à Madagascar. Le projet entend produire du charbon écologique de haute qualité, créant ainsi une valeur ajoutée économique, sociale et environnementale durable pour le pays », expliquent les responsables de la FCMAM.
Formation modulaire
Ce changement est appuyé par des partenaires institutionnels clés tels que le ministère du Tourisme et de l'Artisanat et le ministère de l'Environnement et du Développement durable, ainsi que par diverses ONG et associations dédiées à la gestion et à la protection des aires protégées. Pour atteindre ses objectifs, "Chaîne d'or écologique" propose une série de formations modulaires adaptées aux besoins spécifiques des différents acteurs de la chaîne de valeur du charbon écologique. Ces modules couvrent des domaines cruciaux comme la sélection et la collecte des matières premières, la production technique de charbon écologique, la conception et la fabrication de machines, la logistique et la gestion de la chaîne d'approvisionnement, ainsi que la commercialisation et la distribution. Ces formations permettront de former 550 personnes dans la production, 20 dans la fabrication de machines, 120 dans la chaîne de distribution et 200 dans la chaîne d'approvisionnement. Ainsi, le projet "Chaîne d'or écologique" est promis à un impact significatif sur l'environnement et l'économie malgache. En réduisant l'utilisation d'énergie fossile et de charbon, il contribuera à la lutte contre le changement climatique tout en préservant les forêts locales. En outre, le projet générera des revenus pour les producteurs et les distributeurs, stimulant ainsi l'économie locale par la création d'emplois. Il promeut un développement durable et inclusif, renforce les capacités des artisans et des PME malgaches, et les accompagne vers une économie plus verte et résiliente.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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